Le président de la République Patrice Talon a annoncé, le 20 mai dernier, qu’il va prendre langue avec l’opposition pour la décrispation de l’atmosphère politique. Hier, par un communiqué, il invite l’opposition à une rencontre lundi prochain. Sauf que rien n’est fait sur les préalables fixés par les opposants avant tout dialogue. Le Président Patrice Talon a invité les responsables des formations politiques ayant précédemment déposé des dossiers de déclaration administrative ou de mise en conformité au ministère de l’intérieur à une rencontre lundi prochain.
Cette rencontre entre dans le cadre du dialogue politique en vue de la décrispation éventuelle de la crise post-législatives. Annoncé depuis le 20 mai dernier, ce dialogue semble avoir déjà le plomb dans l’aile. Car, depuis l’annonce par le chef de l’Etat de ce dialogue politique, les forces de l’opposition sont montées au créneau pour fixer des préalables à tout conciliabule.
Les préalables de l’opposition
Il s’agit de la reprise des élections législatives à l’issue desquelles, elles ont été exclues, le retour des exilés politiques, la libération des centaines de personnes emprisonnées, soit pour leurs opinions, soit pour avoir été soupçonnées de participer aux manifestations du 1er et 2 mai, entre autres. Le dernier préalable est la restitution immédiate des corps des innocentes personnes froidement abattues lors de ces manifestations, pour permettre à leurs différentes familles de faire leur deuil.
Mais, depuis, le régime n’a rien fait pour régler ces divergences afin d’asseoir un climat favorable à un dialogue politique. Alors, on se demande s’il y a de la sincérité dans la volonté annoncée du président Talon de prendre langue avec l’opposition. Les opposants ont toujours clamé leur disponibilité pour un dialogue franc et sincère. Mais, il semble que les conditions ne sont pas réunies pour cela. Et la rencontre du lundi prochain pourrait connaître un boycott.
Répondre à The Annuler la réponse