Cigarette électronique : l’OMS lance un avertissement aux amateurs

De plus en plus de questions se posent autour de l’utilisation de la cigarette électronique. En effet, de nombreuses voix s’élèvent afin de les critiquer, certaines personnes estimant que ces dernières étaient au moins aussi nocives que les cigarettes classiques. Récemment, l’Organisation mondiale de la santé est d’ailleurs montée au créneau.

Vendredi dernier, l’OMS a effectivement rendu un rapport surprise, jugeant de manière très sévère les cigarettes électroniques. Selon les experts, il serait impossible de recommander ces cigarettes comme un sevrage anti-tabac efficace. Une prise de position que de nombreux experts n’ont toutefois pas validé, celle-ci étant relativement tranchée.

Publicité

L’OMS se pose des question sur les cigarettes électroniques

« On ne connaît pas leur composition dans le détail, on ne sait pas ce que les gens inhalent, il y a trop de références disponibles sur le marché et pas de normes« , souligne le Pr Loïc Josseran, président de l’Alliance contre le tabac. En effet, les cigarettes contiennent souvent de la nicotine, cette substance hautement addictive, retrouvée dans les cigarettes. Toutefois, les liquides présents dans ces cigarettes 2.0 ne fournissent aucune trace de goudron ou de monoxyde de carbone.

En revanche, la vapeur des cigarettes électroniques semble contenir des particules fines qui pénètrent directement dans nos poumons. Des substances que certaines estiment être potentiellement toxiques pour notre santé. Nickel, plomb sont quelques-uns des composants qui se retrouveraient directement dans nos corps, issus directement de la bobine utilisée servant à chauffer le liquide.

Des dizaines d’années avant d’en apprendre plus

Aujourd’hui, il semble toutefois compliqué de savoir à quel point ces cigarettes peuvent être nocives pour nous. En effet, la communauté scientifique semble s’accorder pour dire que la seule présence de nicotine réduit considérablement les risques pour la santé. Toutefois, il va falloir encore une dizaine d’années avant que tous les risques entourant cette nouvelle technologie ne soient bien compris et assimilés par la science. « Même s’il est difficile de quantifier précisément la toxicité à long terme de la cigarette électronique, celle-ci est à l’évidence infiniment moindre que celle de la cigarette traditionnelle », concluait par exemple l’Académie de médecine française en 2015. Un constat aujourd’hui remis en cause par l’OMS.

Un produit qui surfe sur la hype

En 2014, l’OMS affirmait ainsi qu’il n’existait à ce jour, aucune preuve permettant de définir avec précision la réelle toxicité des cigarettes électroniques. Aujourd’hui, le débat est donc relancé, d’autant que ces cigarettes sont de plus en plus utilisées par les mineurs non-fumeurs. Effet de mode, gestion marketing, communication ultra-ciblée, de plus en plus de personnes succombent. Face à l’adoption de masse et au manque de preuves, l’OMS a donc décidé de ne pas faire figurer ce dispositif dans ses solutions anti-tabac recommandées.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité