Election en Côte d’Ivoire : Blé Goudé exprime ses peurs

Les prochaines élections présidentielles en Côte d’ivoire prévue selon le calendrier électorale officiel, pour Octobre 2020, susciterait bien des craintes, tant du côté de la mouvance présidentielle que de l’Opposition. La psychose des crises post-électorales de 2010 restant présents dans les esprits ; Charles Ble Goudé dans un entretien accordée à un média ivoirien dit tout son désir de voir des élections apaisées et transparentes.

Blé Goudé lance un autre appel aux ivoiriens

Bientôt les élections en Côte d’ivoire et l’acte I de cet important évènement politique, passerait forcément par la mise sur pied de la Commission électorale Indépendante (CEI), organe chargée de l’organisation des élections. Cependant, la composition et l’organisation de cette commission susciterait déjà moult passions et polémiques au sein de la classe politique ivoirienne. Le 18 juillet, l’Assemblée Nationale arrivait avec grandes difficultés à se mettre d’accord sur un projet de Loi de refonte de cette commission nonobstant diverses manifestations d’associations de la société civile réclamant une réforme de la CEI telle que demandée par la cour Africaine des droits de l’homme et des peuples.

De ce fait, pour Charles Blé Goudé, alimenter de telles tensions étaient hautement préjudiciables à des élections apaisées. Au cours de l’entretien, l’ancien détenu de la Haye déclarait ; « je voudrais lancer un appel aux ivoiriens, SVP accepter qu’on puisse ne pas rééditer 2010. Tout le monde dit , il n’y aura rien il n’y aura rien et pourtant , il y a eu des morts », car ajoutait-il ; « il faut qu’on dépasse nos personnes, il faut qu’on dépasse nos ambitions, aucunes ambitions politiques n’est au-dessus de  la vie des ivoiriens ».

Cependant, pour Blé Goudé président du Cojep, une réforme sincère et véritable de la CEI, commission électorale indépendante, serait nécessaire afin de lui permettre « d’être véritablement l’arbitre » de joutes électorales qui permettraient au final une première et inédite passation de pouvoir entre « un président sortant et un président élu » en Côte d’ivoire.