Jeudi dernier, la propriétaire du coq Maurice, qui dès que le soleil se lève, s’amuse à chanter réveillant par la même occasion tous ses voisins de l’Île d’Oléron, comparaissait au tribunal de Rochefort. En effet, afin de faire taire le gallinacé, un couple de retraités a décidé de passer en justice afin d’avoir la paix.
En effet, à chaque fois que ces derniers rejoignent leur résidence secondaire, située sur cette petite île, les vacances tournent vite au vinaigre. Chaque matin, le coq Maurice s’amuser à chanter aux aurores. Dès le printemps 2017, le couple décide d’ailleurs de passer à l’action, réclamant que le coq s’arrête de chanter. Face à cette fronde, la propriétaire du coq s’organise et créée deux pétitions qui recueilleront 155.000 signatures.
La résistance s’organise
Mais ce n’est pas tout. En effet, le maire de la ville a décidé de prendre un arrêté préfectoral visant à préserver les modes de vie « de la campagne ». La présence d’animaux de ferme est donc protégée, mais au mois de mai dernier, le couperet tombe et Corinne Fesseau, propriétaire de l’animal, est convoquée par la justice française. Le couple de retraités lui, a toutefois décidé de ne pas se rendre à l’audience.
Devenu un véritable symbole du monde de la ruralité, l’histoire du coq Maurice a fait le tour du monde. Si les plaignants réclament la paix entre 6h30 et 8h30 du matin, ces derniers rappellent qu’ils vivent dans une zone classée pavillonnaire. « Ce n’est pas la campagne » affirme d’ailleurs Me Vincent Huberdeau, le conseil du couple. Me Julien Papineau lui, le représentant de Corinne Fesseau préfère ironiser. « Les poulaillers, ils ont toujours existé. Sur 40 voisins, il n’y en a que deux que ça emmerde« .
Réponse en septembre
Face à la possibilité de voir ce jugement servir de jurisprudence, les défenseurs du monde rural eux, se mettent en ordre de marche. Pierre Morel-à-L’Huissier, député UDI et indépendants de Lozère, a d’ailleurs confirmé qu’il travaillait actuellement à développer un projet de loi visant à reconnaître comme patrimoine immatériel, « les sons, les odeurs, la réalité des traditions du milieu rural ». Réponse le 5 septembre prochain.
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