La démocratie béninoise n’est pas sortie indemne de la crise politique, selon Joël Atayi Guèdègbé

Confronté à une crise politique depuis quelques mois, le Bénin garde-t-il encore son titre de laboratoire de la démocratie en Afrique ? La BBC a posé cette question Joël Atayi Guèdègbé. Pour le président de l’Ong Nouvelle éthique, il ne faut pas se leurrer.

« Existence de difficultés qui méritent un traitement sérieux »

Cette crise politique a « pu perturber l’image d’un pays démocratique où les alternances politiques étaient régulières et où la vie politique était relativement apaisée ». Les morts qu’il y a eu à l’occasion de la compétition électorale et après celle-ci, semble indiqué « l’existence de difficultés qui méritent un traitement sérieux » a-t-il poursuivi. Quand on lui demande si la rencontre entre le Chef de l’Etat et les responsables de partis politiques amènera les deux partis à fumer le calumet de la paix, il reste pour le moins, très pessimiste. A l’en croire, ça sera trop beau pour être vrai, parce que les problèmes sont profonds. « Il faudra de la patience, de la mesure et de la méthode pour y arriver » estime-t-il. En réalité, ce dont il est question, c’est d’instaurer finalement une tradition de tolérance dans le pays et ça ne se décrète pas, explique l’acteur de la société civile.

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Donner quelques garanties à ceux qui ne sont pas au parlement

Il faudra donc que les deux partis accordent graduellement leurs violons. Les institutions de la République sont là et la constitution aussi. Si on veut la changer, il va falloir s’entendre sur les modalités de changement. De plus, ceux qui ne sont pas au parlement devraient avoir quelques garanties sur les changements les plus importants qui pourraient être faits par les détenteurs des leviers du pouvoir, développe le président de l’Ong Nouvelle Ethique.

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