Pas moins de 44 migrants ont trouvé la mort en Libye, à la suite d’un bombardement survenu contre un centre de détention. Plus d’une centaine de personnes ont également été blessées. Un drame qui a provoqué un véritable tollé au sein de la communauté internationale, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est réuni en urgence, afin de vite condamner cette attaque.
Problème, les États-Unis ont empêché cette résolution d’être adoptée par l’ONU. En effet, Washington a imposé son veto, empêchant de fait le Conseil de très clairement s’exprimer sur le sujet. Une réunion de deux heures qui aura donc trouvé un épilogue bien loin des attentes. Pourtant, les faits présentés poussent au questionnement.
Un centre abritant 600 personnes
La frappe elle, a été menée mardi soir, du côté de Tajoura. Celle-ci a été attribuée aux forces du GNA, le Gouvernement d’Union Nationale, du maréchal Haftar. Le lieu visait lui, n’était autre qu’un centre de détention, abritant près de 600 migrants, à majorité erythréenne et soudanaise. Sur les cinq hangars composant ce centre, deux ont été totalement détruits, dont le hangar numéro 3 dans lequel se trouvaient près de 120 personnes.
L’ONU réclame une enquête
Toutefois, le porte-parole des forces pro-Haftar, Ahmad al-Mesmari, a vivement démenti ces informations, assurant que les forces d’Haftar n’avaient rien à voir dans cette histoire. Pointant du doigt un « complot » visant à discréditer le GNA, ce dernier a refusé d’endosser la responsabilité de cette attaque. Il s’agit cependant de la seconde fois que le centre est touché, depuis que les forces du maréchal Haftar ont lancé leur offensive sur Tripoli, le 4 avril dernier.
« Il y avait des cadavres, du sang et des morceaux de chair partout », assure d’ailleurs Al-Mahdi Hafyan, un jeune marocain de 26 ans, présent ce jour-là. Même son de cloche du côté de l’ONU où Ghassan Salamé, émissaire spécialement envoyé sur place, a pointé du doigt un « carnage ignoble et sanglant ». De son côté, Antonio Guterres, patron de l’ONU, a invité à ce qu’une enquête indépendante soit lancée et ce, dans les délais les plus brefs.
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