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Nucléaire iranien : pour la Russie de Poutine, Téhéran agit avec transparence

Ce dimanche, l’Iran confirmait vouloir produire de l’uranium enrichi à un taux supérieur à celui légal, annoncé par les accords de Vienne. Une manière pour le régime de mettre la pression sur les acteurs internationaux, afin qu’un accord soit rapidement trouvé avec les États-Unis, qui ne cessent de mettre la pression pour qu’un nouveau traité soit rapidement signé.

Du côté de la Russie, on estime d’ailleurs que Téhéran joue les bonnes cartes. Franchise et annonces en amont, Moscou salue la transparence iranienne. Toutefois, le Kremlin espère que le taux d’enrichissement de l’uranium produit ne dépassera pas les 5%. « Cela était attendu. Les Iraniens agissent en transparence, ils ont annoncé leurs actions et maintenant ils les réalisent, donc cela n’est une surprise pour personne », a notamment assuré Mikhaïl Oulianov, représentant permanent de la Russie auprès d’organisations internationales ayant leur siège à Vienne.

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L’Iran dépasse la limite des 3.67%

Selon les dires d’Oulianov, il faudra cependant un peu de temps à la communauté internationale avant d’avoir une idée précise du taux d’enrichissement. Cependant, cela ne semble pas vraiment faire peur à la Russie qui estime que cette décision ressemble plus à un message qu’à une menace. Ainsi, c’est tout l’équilibre du plan d’action global commun, le JCPoA, qu’il faut revoir et retravailler dans sa globalité au risque de voir Téhéran s’affranchir des obligations imposées à son encontre dans le cadre de l’accord de Vienne.

Téhéran accentue la pression

L’Iran l’a d’ailleurs confirmé, les décisions prises concernant cet accord de Vienne sont réversibles. Résultat, il existe encore à ce jour des possibilités afin de reprendre le dialogue et de faire en sorte que la diplomatie soit la voie privilégiée afin de sortir du conflit. Téhéran a d’ailleurs donné 60 jours aux signataires de l’accord afin que ces derniers agissent et protègent le régime des sanctions américaines. Si rien n’est fait à cette période, alors les engagements pris en 2015, ne seront plus respectés. Une infirmation confirmée par Abbas Araghchi, vice-ministre des Affaires étrangères, dans le cadre d’une réunion presse.

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