Rencontre entre Talon et l’opposition au Bénin : Le PCB fixe les préalables à un dialogue sincère

La rencontre annonce pour ce lundi à 17 heures (heure béninoise) entre le président de la République Patrice Talon et les forces politiques n’ayant pas pris part aux dernières élections législations continue de soulever des vagues. Le Parti communiste du Bénin (PCB), aussi convié à la rencontre, évoque des préalables pour un dialogue franc.

Philippe Noudjênoumè, premier secrétaire du PCB pense que pour un dialogue sincère et fructueux au Bénin, il y a un certain nombre d’éléments à réunir. Pour lui, si tant est qu’il ne s’agisse pas «d’un marché de dupes ou d’une manœuvre de ruse, tout processus de concertation en vue d’un dialogue sincère nécessite des préalables indispensables». Et l’un de ces préalables est «que toutes les personnes victimes (morts et blessés) dans la crise électorale qui a secoué notre pays depuis février 2019, soient annoncées au peuple, identifiés et les donneurs d’ordre situés ». Il estime que toutes les personnes arrêtées pour les événements des 1er et 2 Mai à Cotonou, Kandi, Parakou,  des 9 et 10 juin 2019 à Tchaourou et Savè, que tous les  jeunes, arrêtés officiellement pour «attroupement non armé non autorisé» doivent être libérés.

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La condition pour un dialogue franc est aussi que tous les absents du territoire national ou en détention et ceux qui ont été contraints à l’exil soient libres de revenir dans le pays pour participer à ces «échanges directs, francs et constructifs au profit de notre bien commun le Bénin». Cela passe par la prise d’une mesure d’amnistie. Il faut également abroger les lois crisogènes dont «les lois portant charte des partis politiques et code électoral, la loi portant code pénal, la loi portant exercice du droit de grève au Bénin, les lois portant création de la CRIET et  la loi portant code numérique, etc». La dernière exigence du PCB est l’annulation des  élections législatives exclusives du 28 Avril 2019.

Des restrictions

Le parti relève même que l’invitation du président Patrice Talon s’adresse uniquement aux responsables des formations politiques ayant précédemment  déposé des dossiers de déclaration administrative ou de mise en conformité au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique. Donc elle est restrictive alors qu’il s’agit de concertation pour un dialogue politique.  Pourtant, dans son adresse à la nation en date du 20 mai dernier, Talon a lui-même déclaré: «Conscient que nul ne devra manquer au chantier de construction de notre pays, j’inviterai très prochainement la classe politique pour des échanges directs, francs et constructifs au profit de notre bien commun, le Bénin». En clair, le PCB pense qu’à l’heure actuelle, les conditions ne sont pas encore réunies pour un dialogue sincère et constructif.

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