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Après l’aide de la France au Tchad : la vengeance du régime Déby contre les rebelles

En février, une colonne de rebelles faisait route vers la capitale. La France, forte de la coopération militaire entre les deux pays, aidait à défaire la menace et à préserver le régime du président Idriss Deby. De nombreux rebelles parmi ceux qui ne réussirent pas à s’échapper, tombèrent entre les mains des forces loyalistes et étaient remis à la justice tchadienne. Ce mardi, un officiel tchadien, révélait à une agence de presse internationale que c’était  plusieurs centaines de rebelles qui auraient été conduits devant un tribunal tchadien et condamnés.

Plus de 10 ans de prison pour 240 rebelles

Les 3 et 6 février 2019, à la demande de N’Djamena, des avions de l’opération française Barkhane ont procédé à une série de frappes visant un groupe de rebelles tchadiens dans le nord-est du pays: l’Union des forces de résistance (UFR), une coalition basée en Libye. Son objectif était de « rejoindre la capitale N’Djamena afin de renverser le président Idriss Déby et un gouvernement de transition unissant toutes les forces du pays » selon le porte-parole des rebelles Youssouf Hamid Ishagh.

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Les avions français, des Mirage 2000, auraient décollé de la capitale tchadienne, N’Djamena, où se trouvaient stationnés 4 500 soldats de l’opération antiterroriste «Barkhane», pour stopper net la colonne de rebelles. Selon un communiqué publié par l’armée tchadienne le 9 février 2019, «plus de 250 terroristes, dont quatre dirigeants», auraient été capturés et plus de quarante de leurs véhicules détruits. Ce mardi, après qu’une Cour spéciale ait été mise sur pied pour juger les rebelles, le ministre Djimet Arabi révélait que «  267 personnes avaient été arrêtées » et que parmi elles, une douzaine auraient été condamnés « à 20 ans de prison (…)  231 autres à des peines allant de 10 à 15 ans de prison et 24 mineurs relaxés ».

Le président Deby, arrivé au pouvoir depuis le coup d’état  militaire de 1990, aurait eu maille à partir avec de nombreuses rébellions. La plupart remettant en question l’équité des élections qui l’avaient maintenu au pouvoir pendant des décennies. L’année dernière encore, le président tchadien faisait adopter des réformes constitutionnelles qui pourraient le maintenir en poste jusqu’en 2033.

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