La trop grande communication autour de la cigarette électronique n’est pas du goût de l’OMS. Craignant un effet pervers de ce dérivatif de la cigarette sur les jeunes, l’OMS reste prudente et ne partage pas l’enthousiasme général des associations sur les bienfaits de l’e-cigarette dans la lutte contre le tabagisme. Dans son dernier rapport sur la dangerosité du tabac, la structure onusienne accuse de nocivité cigarette électronique.
Deux petites, mais accablantes pages sont consacrées à la cigarette électronique dans ce rapport. Deux pages dans lesquelles l’OMS clame que la cigarette électronique est « incontestablement nocive ». L’OMS justifie sa position par le fait que l’e-cigarette pourrait devenir une porte d’entrée au tabagisme pour de nombreux jeunes. En clair, l’instance onusienne craint que des personnes non-fumeurs, séduites par les bienfaits tant vantés de la cigarette électronique par le marketing, ne s’y adonnent au début et n’en viennent à consommer du tabac sous une forme plus dangereuse. Mais aucune étude ne valide cette supposition de l’OMS.
Des études qui vantent l’e-cigarette
Plusieurs études ont démontré les bienfaits de la cigarette électronique sur les fumeurs. 700 000 personnes ont cessé de fumer ces sept dernières années, soit une moyenne de 100 000 personnes par année. Des études existent qui prouvent que, quand bien même le vapotage de l’e-cigarette présenterait des risques, ces risques seraient infiniment insignifiants par rapport à ceux du tabac.
La colère des associations
Les réserves émises par l’OMS rencontrent la ferme désapprobation des associations sanitaires engagées contre la tabagisme. L’Académie Nationale de Pharmacie trouve que la position de l’OMS est « incompréhensive » étant donné que « l’e-cigarette permet d’arrêter de fumer. Ses composants sont à l’évidence moins nocifs que le tabac ». L’association Sovape parle de désinformation. Le Président d’honneur de Alliance contre le Tabac le Professeur Gérard Dubois estime qu’ « en France pas de dangerosité auprès des jeunes, le message de l’OMS est faux en ce qui nous concerne » et parle d’une erreur de communication peu vraisemblable de la part de l’OMS.