Les migrants qui veulent à tout prix réaliser leurs rêves d’aller en Europe, souvent en quête d’une vie meilleure se heurtent à de multiples obstacles en cours de route. Leur chemin est la plupart du temps parsemé d’embûches, et de nombreuses personnes perdent leurs vies tout au long de cette traversée. Celle-ci passe souvent par la Libye et l’Italie, malgré les conditions qui laissent à désirer dans les camps mais aussi et surtout les politiques hostiles à l’accueil des migrants.
Abandonné à la naissance
Les dures épreuves traversées par les migrants n’excluent pas les enfants. C’est le cas de Zachée Otto Koumata, un adolescent âgé de 14 ans, de nationalité camerounaise qui a trouvé la mort il y a quelques jours en France. Il est mort par noyade le 24 Juillet dernier dans les eaux sur la base de loisirs du Val de Bonnal en Haute-Saône. Cet enfant avait pris le soin de noter tout son parcours depuis sa terre natale le Cameroun jusqu’en France.
Du Cameroun à l’Algérie
Dans son petit carnet, Zachée a montré qu’il a été abandonné dès sa naissance. Il ne connaissait pas son père, et avait été confié à sa grand-mère par sa mère qui était pauvre. C’est donc la grand-mère qui l’a élevé jusqu’à ce qu’il vienne en classe de CM2. Par la suite, la grand-mère de Zachée a remis son petit-fils à la tante de ce dernier vivant en Algérie. Même si cette dernière n’arrivait pas à joindre les deux bouts, elle arrivait tant bien que mal à s’occuper du petit Zachée, et cela avec l’appui financier d’un oncle.
Zachée en France
Une année après, la tante de Zachée remet son neveu à un passeur qui allait en Libye. Après avoir passé un mois dans ce pays, il parvient plus tard à fouler le sol italien où il restera pendant huit mois. Cependant, Zachée avait un téléphone portable qui lui avait permis de contacter un cousin vivant en France. Décidé à rencontrer son cousin, Zachée opte pour se rendre en France. Là il passe par Menton, une ville française, mais ne retrouve cependant pas son cousin.
La situation fait qu’il commence par errer dans les rues de Besançon. Plus tard, le garçon est recueilli par l’association Sol Mi Ré qui s’occupe des migrants. Zachée est encore une fois confié à une autre association qui tient un camp de vacances pour jeunes migrants sur sept jours. Malheureusement, il s’est fait que deux jours avant la fin de ce camp, Zachée trouve la mort en se noyant dans une zone qui était pourtant surveillée.
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