Face à la pénurie de sang qui s’observe dans les formations sanitaires au Bénin, les conducteurs de taxi-ville ont décidé d’apporter leur contribution pour pallier un tant soit peu le problème. Réunis au sein de l’Organisation des Conducteurs de Taxi-ville des Communes du Bénin (Octavic-Bénin), ils ont organisé une séance de don de sang ce vendredi 9 août 2019.
L’Agence Nationale pour la Transfusion Sanguine a récolté ce vendredi 9 août 2019, plusieurs poches de sang grâce aux conducteurs de taxi-ville. Ces derniers ont, en effet, organisé au siège de leur association, l’Organisation des Conducteurs de Taxi-ville des Communes du Bénin (Octavic-Bénin), une séance de don de sang. A cette occasion, plusieurs chauffeurs de taxi-ville ont fait le déplacement pour faire don du précieux liquide. C’est le cas de Zéphirin Houédohoundé. Selon ses explications, ce sont les responsables de l’association qui sont venus les informés, ses collègues et lui, de cette initiative à laquelle il dit d’ailleurs participer avec plaisir. « On est content de passer par ce canal pour donner notre sang. C’est une manière de contribuer au développement de la nation », soutient-il invitant ses autres collègues qui ne sont pas encore venus faire le geste à vite venir. « A voir tout ce qui se fait dans le pays, la seule chose que nous pouvons faire pour accompagner le développement de notre pays, est de venir donner notre sang pour sauver des vies », explique-t-il affirmant être prêt à réitérer ce geste dès que possible.
C’est aussi l’opinion des responsables d’Octavic-Bénin. Heureux de contribuer à cette noble mission qu’est de sauver des vies, ils se disent aussi prêts à faire des séances de don de sang, une tradition au sein de l’organisation. « On a eu le Sos du Centre National de Transfusion Sanguine (Cnts). On a vu le ministre de la santé aller faire le don de sang et solliciter les ministères à également le faire. Nous ne sommes pas un ministère. Nous sommes une organisation syndicale opérant dans le transport. On s’est dit qu’on doit aussi contribuer à sauver nos frères. C’est donc pour contribuer au programme national du don de sang qui a été lancé et aux bonnes œuvres dans le pays. Pour aujourd’hui ne va pas être la dernière. Tous les 3 mois, nous allons répéter ce geste pour que nos enfants, nos frères, nos sœurs… qui ont besoin de sang puissent en trouver afin d’avoir la vie sauve », déclare Abraham Agboakounou, secrétaire général d’Octavic-Bénin.
Cette séance de don de sang a eu lieu en présence du chef service du prélèvement de l’Agence Nationale pour la Transfusion Sanguine (Ants), Moïse Glèlè. Il se dit aussi satisfait de l’initiative des conducteurs de Taxi-ville. « Le sang ne se fabrique pas, du moins pas encore. Le seul moyen dont nous disposons aujourd’hui pour pouvoir renflouer nos banques de sang et donc répondre efficacement aux demandes, c’est le don de sang ; acte de générosité par lequel une personne bien portante décide d’aider quelqu’un qui est couché. C’est une opération de main tendue, un acte de solidarité. Cette action aidera à coup sur à pouvoir renflouer nos banques de sang. Ne serait-ce qu’un temps parce que la demande en ces temps-ci est très forte», explique Moïse Glèlè précisant que ces derniers temps, plus de 1200 demandes de poches de sang sont enregistrés par semaine et uniquement à Cotonou.
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