La fermeture des frontières entre le Bénin et le Nigéria est l’un des sujets évoqués par Candide Azannai lors de sa rencontre avec « la jeunesse intellectuelle » hier à Cotonou. Le président du parti Restaurer l’Espoir a dans un premier temps déploré cet état de chose avant de rappeler que le Nigéria a plusieurs fois attiré l’attention des gouvernants béninois sur le problème de la contrebande.
« Comment un état peut créer une filière qu’on appelle filière de contrebande. Le rôle de l’Etat est de combattre la contrebande. L’Etat ne peut pas vivre sur la base de la contrebande. Il y a des documents falsifiés qui portent les estampilles de l’Etat, mais qui alimentent la contrebande » informe Candide Azannai. Il estime par ailleurs que plusieurs ministres et dirigeants de sociétés doivent être interpellés après la fermeture des frontières. Il s’agit selon lui, du ministre des affaires étrangères, le ministre de l’intérieur, le ministre de la décentralisation, celui du cadre de vie et le patron des renseignements béninois.
Les dirigeants de Bénin Control indexés par le patron de RE
Les dirigeants de la société Bénin Contrôle doivent aussi répondre à des questions, parce qu’ils sont « dans la chaîne de dédouanement » et devaient informer le président « de l’état réel de la situation », estime l’ancien ministre. Quant au président lui-même, Candide Azannai pense que s’il y a un problème de frontière avec un état voisin, on ne va pas en discuter dans un autre pays. « Le problème de frontière a eu lieu à côté de nous et c’est à Yokohama que le président Talon rencontre (Buhari) et va se plaindre(…) C’est en ce moment que l’autre lui dit, oui je suis obligé de faire ça parce que l’effort des ruraux qui ont décidé de retourner à la terre pour produire, la contrebande venant de votre pays est en train de mettre à mal nos efforts. Quand on se retournera, on va décider avec le Niger des mesures de coercition pour mettre fin à la contrebande» explique Candide Azannai. Pour lui, c’est une honte pour le Bénin d’être traité comme un pays de contrebande et c’est « le désert de compétence qui est à la base de cette humiliation ».
Laisser un commentaire