Kunti K. 44 ans, soupçonné et accusé d’avoir commis des crimes contre l’humanité alors qu’il officiait en tant que colonel au Libéria, n’est plus en prison. Interpellé au mois de septembre 2018 à Bobigny, ce dernier a effectivement recouvré la liberté après qu’une erreur de procédure lui ait été favorable.
L’Office de lutte contre les crimes contre l’humanité pensait avoir réussi son coup en réussissant à retrouver Kunti K. Mis en examen dans le cas d’une enquête portant sur des « crimes contre l’humanité, actes de torture et de cannibalisme, utilisation d’enfants soldats et esclavage », lancée à la suite d’un rapport réalisé par l’association Civitas Maxima, qui œuvre en faveur de victimes de crime contre l’humanité, ce dernier a passé plusieurs mois en prison. Toutefois, malgré ce qui lui est reproché, ce dernier ne devrait pas être inquiété.
Un vice de procédure rebat les cartes
La raison ? Un vice de procédure. En effet, l’avocat de ce Libérien d’origine, a expressément demandé la remise en liberté de son client après que le juge d’instruction en charge de l’affaire n’ait pas répondu à une demande de communiquer. Une erreur telle que celle-ci entraîne de fait la remise en liberté du prévenu. Reconverti en tant qu’électricien, Kunti K. a d’ailleurs pu sortir de prison jeudi dernier. Une remise en liberté expresse et assez rare, d’autant que rien ne laissait entendre qu’il puisse ressortir un jour de derrière les barreaux.
Une guerre civile ravage le Libéria
Ancien commandant de l’ULIMO (United Movement of Liberia for Democracy), Kunti K. est également accusé d’avoir pris part à des exactions ayant eu lieu lors de la guerre civile au Libéria qui aura duré entre 1989 et 1998. Une guerre absolument terrible qui aura fait pas moins de 250.000 victimes et laissé de nombreuses traces. En effet, la communauté internationale a été très touchée par les images de ce conflit, les populations civiles étant notamment victimes de nombreuses atrocités.
À la suite du conflit, Kunti K. lui, décide de se diriger vers les Pays-Bas. Il y obtiendra la nationalité après plusieurs années sur place et décidera ensuite de migrer vers la France afin d’y faire venir son épouse. Jamais inquiété jusqu’à ce mois de septembre 2018, ce dernier a ainsi vécu dans l’anonymat des années durant. S’il reconnaît aujourd’hui avoir été à la tête d’un groupe de combattants, ce dernier se refuse toutefois à confirmer les informations concernant les actes dont il est accusé, assurant ne jamais avoir commis les horreurs dénoncées.
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