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France : un diplomate d’extrême-droite arrêté pour terrorisme

Interpellé le 2 juin dernier, à l’occasion de son retour en France, le numéro 2 de l’ambassade française au Salvador a été arrêté par les forces de l’ordre. En effet, ce dernier est soupçonné d’avoir projeté de mener à bien une série d’attentats allant à l’encontre de la communauté musulmane française.

Nous sommes le 2 juin, aux alentours de 20h12. Ce soir-là, trois hommes attendent l’arrivée du vol Iberia 3740 en provenance de Madrid, la capitale espagnole. Une fois à terre, l’avion débarque ses passagers. Les trois hommes en question, travaillant au compte de la DGSI, la direction générale de la sécurité intérieure repèrent et prennent plusieurs photos de Marc-Antoine G. Âgé de 51 ans, ce dernier sera très vite interpellé puis placé en garde à vue.

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Un diplomate extrémiste

Selon les policiers, ce dernier serait membre de l’AFO, un groupuscule d’extrême droite qui avait pour objectif de commettre un attentat contre la communauté musulmane. Adjoint à l’ambassadeur de France au Salvador, ce diplomate chevronné a déjà œuvré en tant que consul adjoint au Gabon. Mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », celui-ci a également été placé sous contrôle judiciaire et a reçu l’ordre de ne pas quitter la France. Du côté du gouvernement, la réaction a été très rapide, le Quai d’Orsay le suspendant de ses fonctions.

L’enquête elle, a réellement, débuté en juin 2018 avec une première salve d’arrestation. Depuis, plusieurs autres personnes ont été arrêtées, treize en tout avant que Marc-Antoine G. ne vienne fait gonfler ce chiffre. Baptisé « action des forces opérationnelles », le groupuscule d’extrême droite islamophobe et implanté un peu partout en France et se compose de personnes âgées de 33 à 70 ans. Parmi les projets envisagés ? Empoisonnement de nourriture halal, assassinats d’imams, attentats contre des mosquées et autres attaques du genre, ce qui ne laisse finalement que peu de place au doute quant à leurs réelles intentions.

Un groupuscule très actif

Le diplomate lui, a été confondu après que les enquêteurs aient eu accès à des échanges privés entre tous les protagonistes du groupe. Surnommé Cortes, les forces de l’ordre ont découvert que Marc-Antoine G. donnait certaines consignes depuis l’étranger. Mis au courant de l’avancée des projets en cours, ce dernier gérait d’une main de fer la région Ile-de-france, dont il a été fait chef par Guy Sibra, le créateur de ce groupuscule. « Les entraînements militaires comportaient du tir, de la course, de la marche et de la fabrication d’explosifs à faible teneur », a finalement avoué le diplomate, reconnaissant à demi-mot son implication dans cette affaire.

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