Le ministère de l’information du gouvernement du président Nana Akufo-Addo, délivrait hier un communiqué faisant état du désamorçage d’une « tentative d’instauration de l’instabilité au Ghana ». La déclaration publiée et signée par M. Kojo Oppong Nkrumah, ministre de l’Information, aurait stipulé ce lundi que c’étaient les opérations conjointes de multiples agences gouvernementales de sécurité et de renseignements qui avaient permis de mettre à nu le complot visant à renverser le régime en place.
« Trois personnes arrêtées et des armes saisies »
Selon le message du ministère affublé de la mention « POUR DIFFUSION IMMÉDIATE », l’opération conjointe aurait conduit à « l’arrestation de trois personnes et la récupération de plusieurs armes, engins explosifs et munitions ». Et ces putschistes, n’auraient pour seule intention que de mettre fin au pouvoir du président Akufo-Addo, élu en 2016. Une situation qui si elle n’était pas exceptionnelle pour cet état ouest-africain, était somme toute surprenante pour un pays considéré comme l’un des plus stables de la région.
Ces hommes arrêtés, tous des ghanéens l’auraient été grâce à une surveillance de plusieurs mois. Ainsi donc, il aurait été découvert que le cerveau de l’organisation, un médecin, le Dr Frederick Yao Mac-Palm, aurait depuis août 2018 établi au Ghana une organisation non-gouvernementale, appelé «Take Action Ghana» (TAG). Cette organisation qui aurait déclaré vouloir mobiliser les jeunes ghanéens autour de thème comme l’édification de la nation, l’éducation, la santé et la fourniture d’un abri aux nécessiteux ; ne serait qu’une base de « propagande et de radicalisation des jeunes contre l’autorité politique au Ghana. »
Ghana : Nana Akufo Ado dans la tourmente, il se défend
Aussi, dans son communiqué, le ministre de l’information avait-il tenu à réitérer la volonté de l’administration Akufo-Addo, à poursuivre ses efforts pour fournir la logistique et la motivation nécessaire aux agences de sécurité, « afin de protéger le pays du terrorisme, des activités subversives et d’autres crimes violents». Les prochaines élections au Ghana étaient prévues pour Novembre 2020 ; et l’ancien président, John Dramani Mahama, celui-là même qu’il avait évincé en 2016, serait de nouveau adversaire à Akufo-Addo, candidat pour le principal parti d’opposition, le NDC.
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