C’est à la fin des années 1980, alors âgé d’une vingtaine d’années, que l’écrivain Yann Moix fait ses débuts dans le monde des médias. À l’époque, celui qui deviendra auteur à succès enchaîne les dessins caricaturaux et les textes à connotation raciste. Assurant penser les envoyer à Hara-Kiri de Choron et Cavanna, il n’en était finalement rien.
Aujourd’hui, ces vieux textes et dessins ressortent. Le buzz lui, a été tel que Moix a été forcé d’annuler la promotion de son nouvel ouvrage, en plus de s’excuser publiquement. Problème, comme le souligne Me Emmanuel Pierrat, avocat du frère et du père de l’écrivain, ce dernier ne s’excuse qu’auprès de la communauté juive. Également accusé de négrophobie, ce dernier n’a absolument rien dit à ce sujet. « Il ne s’agit pas de concurrence mémorielle. Mais cela pose question sur la sincérité de son repentir », affirme le conseil.
Moix s’excuse auprès de la communauté juive
Dans ses textes, Moix s’amuse. « Je suis noir, mais je me soigne… » lance-t-il dans un petit texte publié dans la rubrique « Humeurs noires » du média dans lequel il publiait. Dans cet écrit, il compare ensuite un chien à un noir. Sous couvert d’anonymat, l’auteur enchaîne avec des phrases d’une extrême violence, comparant les noirs au boulet que l’homme traîne à ses pieds, « comme l’héritage de son passé simiesque. »
Certains attendent bien plus
S’il a depuis présenté ses excuses, justifiant ses écrits et ses dessins comme une erreur de jeunesse, ce dernier ne l’a toutefois fait qu’à l’encontre de la communauté juive. Concernant les noirs, celui-ci n’a pipé mot, d’ailleurs même Laurent Ruquier, accusé de complaisance vis-à-vis de son ancien chroniqueur invité lors de la première d’On n’est pas couché, n’a pas abordé le sujet.
Laisser un commentaire