Lors d’un séminaire parlementaire qui s’est tenu du 19 au 20 septembre dernier autour du thème : « Enjeux et défis de la 8e législature de l’Assemblée nationale du Bénin », le député Nassirou Arifari Bako a donné une communication intitulée : « Les défis de la fonction de représentation du parlementaire dans une législature élue avec un faible taux de participation au scrutin ». Pendant son exposé scientifique, le député a laissé entendre que la 8e législature était une "représentation parlementaire monodirectionnelle".
Il a aussi pointé du doigt le fort taux d’abstention lors des dernières législatives. Pour lui, si l’abstentionnisme est le fait de l’indifférence, alors on peut affirmer que les élus ont la légalité mais souffrent d’un déficit de légitimité qu’un bon exercice de la fonction de représentation peut permettre de corriger avec le temps. Ces déclarations ont tôt fait d’éveiller la polémique. Certaines langues ont même dit que le député n’était pas fier d’appartenir à la 8e législature. L’ancien ministre n’a pas tardé à réagir.
Distinguer l'enseignant-chercheur du politicien
Selon les propos rapportés par le journal L’Evènement Précis , M Bako a fait savoir qu’il n’a écrit aucun article ni accordé une quelconque interview à un organe de presse, encore moins fait un point de presse, animé une conférence de presse ou publier même un communiqué de presse depuis l’installation de la 8e législature. La communication qu’il a eu à faire lors de ce séminaire parlementaire est à attribuer à Arifari Bako, l’enseignant chercheur en politique, et non au politicien, fait-il savoir.
8è législature du Bénin : Une «représentation parlementaire monodirectionnelle», selon Arifari Bako
Une communication traitée partiellement?
J’ai été invité et chargé de faire une communication à un séminaire parlementaire, donc devant mes collègues députés, en tant qu’enseignant-chercheur en Sociologie politique à l’Université d’Abomey-Calavi, clarifie t-il. L’ancien ministre ajoute aussi que ses propos ont été relayés deux semaines après par un journal qui a décidé d’en faire sa « Une ». Pour lui, cette précision est capitale. Il estime par ailleurs que sa communication a été traitée partiellement.