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Erdogan sur l’islamophobie : « Je maudis une fois encore le discours de haine »

Getty Images

L’islamophobie, ce terme usuel quoique assez récent, désignerait  « une hostilité, une crainte ou une haine irrationnelle à l’égard de l’islam, des musulmans et de la culture musulmane, ainsi que les discriminations à l’encontre de ces groupes ou des individus qui les composent ». Pour le président Turc, Recep Tayip Erdogan, ce sentiment connaîtrait dans le monde et notamment en Europe une montée dangereusement exponentielle, avec un discours, inhérent, « le discours de haine ».

Le discours de haine n’est pas la manifestation de la « liberté d’expression »

Comme à l’accoutumée, les pays membres de l’ONU se sont réunis dans la dernière semaine de Septembre pour leur Assemblée générale annuelle. De multiples sommets avaient été organisés à cet effet, avec entre autres le Sommet des jeunes sur le climat, ou le Sommet sur les objectifs de développement durable. Mais avaient été également organisées des tables rondes sur des thèmes de portée mondiale comme celui de « la Lutte contre le discours de haine».

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Coparrainé par les missions permanentes de Turquie et du Pakistan auprès des Nations Unies au siège de l’Organisation des Nations Unies. La table ronde sur «la lutte contre le discours de haine» voyait ce 25 septembre 2019, en la  salle de conférence 12, un discours de Tayip Erdogan.

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« Le discours de haine est en soi une attaque contre la tolérance, l’inclusion, la diversité et l’essence même de nos droits humains. Il sape la cohésion sociale et jette les bases de la violence », aurait déclaré en introduction M. Miguel Ángel Moratinos, Haut représentant pour l’Alliance des Nations Unies pour les civilisations (UNAOC). Une position partagée par le président turc qui d’entrée de discours déclarait en substance, « Je maudis une fois encore le discours de haine. Le discours de haine ne doit pas être considéré comme une liberté de réflexion ».

Avec cependant une précision du président turc; ce type de discours serait la composante principale de l’Islamophobie, « Le discours de haine est l’outil le plus répandu de l’islamophobie montante ». Pour M. Erdogan, ce seraient les musulmans et notamment les femmes musulmanes qui paieraient le prix le plus fort de la montée de ce sentiment anti-musulman devenu récurrent depuis la multiplication des exactions djihadistes. Car aurait souligné le président turc , l’Islam, en tant que « religion de paix » ne pouvait en aucun cas être assimilée à l’idéologie djihadiste terroriste.

A l’issue de la table ronde, Trente experts indépendants de l’ONU auraient publié conjointement une lettre ouverte appelant les États et les entreprises des médias sociaux à prendre des mesures pour enrayer la propagation des discours haineux.

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