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Guy Mitokpè : « Ce n’est pas le dialogue politique tant réclamé»

Les Forces de l’opposition en République du Bénin ont organisé parallèlement une rencontre nommée « assises de la résistance » alors que le gouvernement Talon a convié à un dialogue politique nationale toutes les formations politiques régulièrement reconnues dans le pays. Pour comprendre l’initiative de ces partis de l’opposition, Lnt s’est rapprochée de l’honorable Guy Dossou Mitokpe, Secrétaire Général de Restaurer l’Espoir qui participe également aux assises.

Le dialogue politique convoqué à l’intention des partis politiques en règle s’est ouvert hier jeudi. Dans la foulée, l’opposition a organisé ce qu’elle appelle les ‘’assises de la résistance’’. Quelle est la logique derrière cette initiative ?

Les « assises de la résistance » répondent à un objectif précis. Il s’agit pour nous d’informer la communauté internationale de ce qui se joue dans notre pays avec la convocation par le gouvernement d’une parodie de dialogue. Le but est donc d’annoncer que ce qui se passe est tout sauf un dialogue politique. On pourrait simplement appeler cette initiative du chef de l’Etat : une concertation des forces politiques de la mouvance.

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En d’autres termes, c’est une réunion entre les partis politiques partageant les mêmes idéaux que le président de la République. A travers ces agissements du gouvernement et de son chef nous fonçons tout droit dans un enlisement. Aussi avons-nous initié ces assises pour indiquer que cette rencontre ne constitue en rien un pas d’apaisement dans la crise que traverse le Bénin mais plutôt un pas de  ruse que nous dénonçons. Ce n’est pas le dialogue politique tant réclamé par les forces de l’opposition.

Que dites-vous de ceux qui pensent que l’opposition à Talon est toujours sur la défensive et qu’elle n’anticipe pas assez ?

Je crois plutôt que les forces de l’opposition en République du Bénin travaillent avec les moyens dont elles disposent. Elle est une opposition plurielle parce que beaucoup de forces indépendantes s’y retrouvent. Les dernières crises post-électorales lui ont permis de se retrouver dans l’appellation de : « Résistance Nationale ». Elle n’est donc pas sur la défensive. Nous voulons constater de la part de ce gouvernement beaucoup de sincérités et de franchises.

Tant qu’ils seront dans la dynamique de « ruse », nous seront toujours attachés aux valeurs démocratiques qui nous viennent de la Conférence historique des Forces Vives de la Nation de Février 1990. Le fond de notre désapprobation avec ce régime est que nous croyons que tout en étant attaché aux idéaux de développement, nous pouvons être démocrates.

A ces assises, il a manqué un grand parti comme l’Usl. Comment expliquez-vous cela ?

Je suis Secrétaire Général du parti Restaurer l’Espoir. Je ne pourrai donc donner fondamentalement les raisons de l’absence du l’Union Sociale Libérale  (USL) aux « assises de la résistance ». Je l’ai constaté avec vous.

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Et si l’Usl avait été là, est-ce vous, de Restaurer l’espoir (RE), auriez été quand même présents ?

C’est une question qui me fait rire. Nous n’avons aucun problème particulier avec l’USL. Le seul problème que nous avons est la manière dont la politique se mène dans notre pays. C’est d’ailleurs ce qui nous oppose au régime dit de la Rupture. Avec les autres composantes de l’opposition, il  arrive qu’on ne s’entende pas sur des questions de principe.

Au-delà de cela, nous n’avons aucun différend avec l’USL. Sa présence aurait été une très bonne chose. Mais sa présence ou non ne conditionnerait pas la participation de Restaurer l’espoir aux « assises de la Résistance ».

Que peut-on attendre de ces assises autres que les récriminations habituelles. Y aura-t-il enfin des actions politiques de protestation sur le terrain en dehors des conférences de presse?

La première chose que je voudrais signifier est la démilitarisation du débat politique.Il faudrait donner la possibilité aux enfants de ce pays de protester pacifiquement dans les rues sans que l’armée n’ouvre le feu à balles réelles sur les populations. Sans ce préalable, nous ne pouvons pas demander à nos populations de sortir les mains nues face aux canons de la République. C’est une exigence pour nous.

Nous ne sommes donc pas dans des récriminations habituelles. C’est déjà de l’action que sortir et de parler publiquement. Mais les événements du 1er et du 2 mai sont encore frais dans les esprits des uns et des autres. Aussi, demandons-nous la démilitarisation du débat politique avant d’envoyer qui que ce soit dans la rue. C’est une question de responsabilité.

Quelles pourraient être vos réactions si le dialogue Talon ne débouche sur rien ?

Pour nous ce n’est pas un dialogue politique national. Nous n’espérons donc pas de miracles. Nous continuons de dire que le Président de la République doit convoquer ce dialogue tant attendu. Le dialogue que nous souhaitons ne doit pas être de l’exclusion.

Nous voulons un dialogue politique national qui aborde tous les paramètres de la crise post-électorale. Celui que nous voulons ne concernera donc pas uniquement deux sujets comme la charte des partis politiques et le code électoral.

3 réponses

  1. Avatar de Michael
    Michael

    Svp dites votre nouchi là de se calmer et de regarder. C’est accidentellement qu’il s’est retrouvé a l’assemblée entre temps

  2. Avatar de cocou
    cocou

    Tous des escrocs de la republique. Vous n’avez pas de probleme avec USL pourtant vous avez qualifie son President de vendeur de cocaine devant cameras et micros a la face du monde? N’importe quoi!!

  3. Avatar de cocou
    cocou

    Tous des escrocs de la republique!! Vous n’avez pas de probleme avec USL, pourtant vous avez qualifie son President de vendeur de cocaine devant cameras et micros a la face du monde? N’importe quoi!!

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