Fayçal Aït Messoud n’est donc plus Français après qu’il ait été déchu de sa nationalité. En effet, ce jeune homme de 23 ans a été condamné à quatre années de prison au mois de mars 2018, pour avoir tenté de rejoindre la Syrie et les rangs de l’État islamique, quelques jours seulement à la suite des attentats de Charlie Hebdo.
Franco-marocain, ce binational est né le 23 août 1996, près de Paris. Un décret a confirmé l’information selon laquelle la nationalité française allait lui être retirée. En temps normal, la France ne peut retirer la nationalité d’une personne au risque de la rendre apatride. Toutefois, la situation du jeune homme est telle, que Paris a décidé de vite réagir. Aujourd’hui, l’individu est donc interné en France et sera renvoyé au Maroc le jour de sa sortie.
LA France opte pour la déchéance de nationalité
Une décision que ne comprend pas l’avocat de Fayçal Aït Messoud, pour qui le tribunal n’a pas pris en compte tous les points présentés par la défense. Entre démarches de réinsertion et absence d’attaches réelles avec le Maroc, le jeune homme arrêté a tout fait pour rester dans l’Hexagone. Reconnu coupable d’association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes, il a été arrêté à la suite d’un accident de voiture survenu en Turquie le 20 janvier dernier.
Une sanction jugée inadaptée
À l’époque, ce dernier se trouvait en compagnie de deux autres individus, Bilal Thagi (24 ans) et Mansour Ly (22 ans à l’époque) qui eux, ont été condamnés à cinq années de prison. À ce jour, ils seraient près de 1.700 Français à avoir réussi à rejoindre les rangs de l’État islamique en partant directement depuis l’hexagone. Parmi eux, de nombreux jeunes dont les signalements ont été transmis aux autorités ainsi qu’à certaines structures associatives.
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