Retrait de la Syrie : Donald Trump critiqué dans son propre camp

Donald Trump a confirmé sa décision de retirer des soldats américains, en poste dans le nord de la Syrie. Une annonce qui a provoqué un véritable tollé, et ce, même chez les plus proches défenseurs de ce dernier, qui l’ont appelé à ne pas commettre d’erreur de ce genre et donc, de revenir sur cette décision polémique.

Lindsey Graham, qui a toujours été en première ligne afin de défendre la politique du chef de l’État, ne mâche cette fois-ci, pas ses mots. Selon lui, cette décision est annonciatrice d’un véritable désastre. En effet, le retrait américain ouvre la voie à une sérieuse offensive militaire turque contre les Kurdes, eux qui ont œuvré aux côtés des Américains des années durant dans le cadre de la lutte contre les djihadistes de l’État islamique.

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Des alliés sur le point d’être abandonnés ?

Ces derniers, considérés comme des terroristes par Ankara pouvaient compter sur la présence des troupes américaines dans la région afin de ne pas se faire prendre par surprise. Aujourd’hui, si les Américains venaient à changer de stratégie et quitter les lieux, alors ces derniers seraient directement menacés par le gouvernement turc. Une situation inacceptable pour l’élu républicain qui a confirmé qu’il n’hésiterait pas à déposer un recours au Sénat afin de bloquer cette décision.

Pour beaucoup, ce départ garantirait également le retour des djihadistes du groupe de l’État islamique. En effet, alors que les Kurdes seraient occupés à lutter contre les Turcs, ces derniers pourraient également être pris sur un second front par les combattants de Daesh. « L’abandon des Kurdes sera une tache sur l’honneur de l’Amérique » a-t-il ensuite poursuivi, alors que cette sortie a été appuyée par Liz Cheney, grand soutien elle aussi, du président Trump. « Retirer les forces américaines du nord de la Syrie est une erreur catastrophique qui met en péril nos avancées contre l’EI et menace la sécurité américaine », a-t-elle lancé sur les réseaux sociaux.

L’Iran pourrait profiter des faiblesses américaines

Marco Rubio, pour sa part, estime que cette décision serait favorable à l’Iran. Selon ce dernier, cette décision pourrait confirmer la vision que se fait Téhéran du gouvernement américain et pourrait encourager l’Iran à déclencher une guerre régionale encore plus vaste et dangereuse dans la région de la Syrie.

Syrie : Donald Trump veut laisser la Turquie et ses alliés résoudre la situation 

En effet, si les américains sont de moins en moins présents au Moyen-Orient, Téhéran pourrait être tenté d’accroître son influence dans la région. Enfin, l’ancienne ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a affirmé avec force que Washington se devait de continuer à défendre corps et âme ses alliés. « Les laisser mourir est une grave erreur » a-t-elle ensuite lancé, dans un ton très grave.

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