La Russie et Cuba réchauffent leurs relations bilatérales. L’île située à quelques 200 kilomètres des Etats-Unis semble plutôt bien s’entendre avec des pays peu amicaux des américains. Le premier ministre russe Dmitri Medvedev y a effectué cette semaine une visite officielle. La raison de ce rapprochement est bien simple : La Havane subit depuis plusieurs années un embargo imposé par Washingtonet se cherche de nouveaux amis.
La pression s’est exacerbée depuis que le Venezuela, grand partenaire commercial de l’île et son principal fournisseur de pétrole, vit aussi au rythme des sanctions américaines. Le Venezuela subit en effet des lourdes sanctions des Etats-Unis. Le transport de son pétrole vers d’autres pays est plus que compliqué par les sanctions américaines. Le coup est très fortement ressenti du côté de Cuba où s’observe une pénurie des produits pétroliers avec de longues queues devant les stations de services.
Cuba tourné vers la Russie
Cette situation est bien difficile à vivre pour le pays de Fidel Castro. Aussi le premier ministre russe tient-il à réaffirmer à La Havane le soutien de Moscou dans cette épreuve. « Cuba est un partenaire économique important de la Russie en Amérique latine », et « pourra toujours compter sur la Russie», a-t-il réaffirmé. Plusieurs accords ont été signés entre les deux pays sur plusieurs plans. La coopération scientifique, le secteur ferroviaire, les douanes, la médecine nucléaire sont entre autres les domaines ayant été impactés par cette visite russe dans l’île. Le président cubain Miguel Diaz-Canel a d’ailleurs promis rendre visite à Vladimir Poutine en Russie afin de renforcer davantage cet axe. Moscou a d’ailleurs fait un prêt de 40 millions de dollars à La Havane pour moderniser son armement militaire et un milliard de dollars sont annoncés pour le renforcement des voies ferroviaires dans les dix prochaines années.
La Chine en embuscade
Cette visite de Medvedev signe le grand retour des russes dans la région et à La Havane. Cuba avait vécu sous influence soviétique jusque dans les années 1990 qui a vu la dislocation de l’URSS. Les sanctions américaines auront donc eu le mérite de précipiter Cuba dans les bras de la Russie et surtout de la Chine, toujours en embuscade sur les dossiers qui peuvent lui permettre de faire grincer les dents à Washington. Comme les russes, les chinois prônent aussi le rapprochement avec Cuba et ont récemment fait un don de 100 millions de dollars à La Havane et lui a vendu plus de 200 wagons de trains pour la ronde somme de 150 millions de dollars. Les axes Cuba- Russie et Chine-Cuba se portent donc à merveille.
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