Syrie : Erdogan apprécie l’approche positive de Washington et Moscou

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, sourd aux appels au cessez-le-feu de la communauté internationale continue son offensive contre les Kurdes du Nord de la Syrie. Face à l’inaction des forces américaines présentes dans la région, les Kurdes ont demandé et obtenu le soutien de Damas pour contrer Ankara. Dans la foulée, le patron du Pentagone Mark Esper a annoncé dimanche le retrait d’un millier de soldats américains de cette zone bombardée quasi quotidiennement par l’armée turque. Un départ qui enchante Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc a salué ce rapatriement des troupes américaines du nord de la Syrie. Au cours d’une conférence de presse à Istanbul, il a déclaré que cette annonce des Etats-Unis du départ de leurs soldats est « une approche positive ». Une approche positive qu’est loin de partager les Kurdes. Ce départ des Américains est mal vu par les forces kurdes qui l’assimilent à une trahison.

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Une « approche positive » plutôt négative pour les Kurdes

Car les Kurdes du nord de la Syrie ont payé un lourd tribut dans la guerre contre les islamistes du Daech au Nord de la Syrie. Notamment la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Ladite milice est taxée de « terroriste » par Ankara alors qu’elle est soutenue par la plupart des pays occidentaux du fait de son implication et de son grand rôle dans la lutte contre le terrorisme de l’Etat islamique dans la région.

Aïn al-Arab et Minbej bientôt protégées par l’armée syrienne

Les villes d’Aïn al-Arab et de Minbej sont au centre de toutes les attentions. Le quotidien syrien Al-Watan proche du pouvoir de Bachar Al-Assad renseigne que l’accord des Kurdes avec la Russie et le pouvoir syrien prévoit que l’armée syrienne s’installe dans ces deux villes syriennes. Le président turc salue la clairvoyance de la Russie dans cet accord, particulièrement en ce qui concerne la ville d’Aïn al-Arab encore appelée Kobané et y voit aussi « une approche positive de la Russie ».

Syrie : en pleine offensive turque, la Russie au centre d’une polémique

Concernant la ville de Minbej, le président turc assure vouloir en déloger les Kurdes afin que la ville retourne aux Arabes. « Notre décision à été prise au sujet de Minbej, nous sommes maintenant à la phase de sa mise en application » a affirmé le président turc avant de rassurer : « Quand Minbej sera vidée, ce n’est pas nous, la Turquie, qui allons y aller. Ce sont nos frères arabes, qui en sont les vrais propriétaires ».

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