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Syrie : Erdogan tient tête à Trump et le met ainsi au défi

Ce Mercredi, le président turc, Tayip Erdogan, réitérait encore sa volonté infaillible de débarrasser la région du nord-est de la Syrie de la menace terroriste. Pour Erdogan, les  propositions des Etats-Unis de négociation d’un cessez-le-feu étaient irrecevables, allant jusqu’à affirmer qu’aucunes sanctions ou menaces de sanctions ne pouvaient détourner la Turquie de son objectif.

En fin de semaine passée, la Turquie lançait son offensive et Mardi encore, les forces turques pilonnaient à l’arme lourde la région frontalière avec la Syrie, faisant mouvement plus en avant dans le nord-est syrien vers la ville de Ras al-Ayn (Kobané).

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Pas de cessez-le-feu !

Ce même mardi, un haut responsable américain déclarait que Washington était prête à imposer de nouvelles sanctions pour persuader la Turquie de convenir d’un cessez-le-feu et de mettre fin à son offensive. Cependant, le président turc, Erdogan déclarait ce mercredi ; «Ils font pression sur nous pour arrêter l’opération. Nous avons un objectif clair. Nous ne sommes pas inquiets pour les sanctions ». Pour la Turquie donc, les menaces américaines n’étaient nullement dissuasives ; déclarant au sujet des appels des USA, « Nous ne déclarerons jamais de cessez-le-feu ».

L’armée syrienne en renfort aux kurdes

Une position très va-t’en guerre du président de la Turquie, critiquée par toute la communauté internationale. Mais en face de la Turquie, les forces s’étaient étoffées et les combattants kurdes avaient vu arriver depuis hier mardi, à leurs côtés  forces armées syriennes soutenues par la Russie. Car si Vladimir Poutine avait déclaré «  la nécessité de prévenir les conflits entre les unités de l’armée turque et les forces du gouvernement syrien », Moscow avait déjà confirmé son « adhésion à l’intégrité territoriale de la Syrie ».

Syrie : acculés par Erdogan, les kurdes libèrent les terroristes

Du coup, Erdogan pouvait bien dire ne pas être inquiété par l’entrée en lice des Syriens ; il n’en demeurait pas moins que la percée turque pourrait là s’arrêter net, avec l’armée syrienne occupant désormais Manbij, un territoire précédemment contrôlés par les combattants kurdes.

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