,

Syrie : les Kurdes se plient à une demande d’Erdogan sous la pression de Trump

Alors que Turcs et Kurdes ont signé la semaine dernière un accord de trêve, censé durer jusque mardi prochain, l’armée d’Ankara continue de mettre la pression. En effet, Erdogan a répété à plusieurs reprises que si les Kurdes ne quittaient pas la région assiégée, alors l’armée serait obligée de reprendre ses offensives.

Afin d’éviter un bain de sang, Washington a d’ailleurs décidé de monter au créneau. Le président Trump a effectivement fait pression sur la minorité kurde afin que celle-ci quitte la ville de Ras al-Aïn. Hier, c’est tout un convoi dans lequel se trouvaient des hommes, des femmes, des combattants et des blessés, qui a quitté la ville. Plus d’une cinquantaine de véhicules auraient été dénombrés. Les FDS, milice visée par la Turquie, ont ensuite confirmé l’information selon laquelle ils venaient de quitter la ville.

Publicité

Ras al-Aïn, désertée par les Kurdes

L’accord signé lui, devait notamment permettre aux forces Kurdes de se retirer et de profiter des 120 heures allouées afin de quitter certains lieux stratégiques. Ce traité vise également à mettre en place une zone de sécurité de 32 kilomètres de large, zone de sécurité visant à protéger les frontières turques des milices Kurdes, considérées comme terroristes. Erdogan lui, ne compterait toutefois pas s’arrêter là et envisage de revoir les distances de sécurité.

Du côté de Kurdes, le convoi lui, est arrivé du côté de Tal Tamr, une ville située au sud de la région. Les combattants et les personnes se trouvant à bord des camions ont été accueillis à bras ouverts par les locaux. « Nous saluons nos combattants qui nous ont défendus, même si les grandes puissances ont trahi notre peuple. » a par exemple affirmé Samira, 45 ans. 

Le cessez-le-feu, parti pour continuer ?

Toutefois, le problème du cessez-le-feu subsiste. En effet, la Turquie est accusée par les Kurdes d’avoir délibérément violé les conditions de ce dernier. L’OSDH, l’observatoire syrien sur les droits de l’homme a confirmé ces informations, estimant que près de 24h après la signature de l’accord, 5 civils avaient trouvé la mort dans des affrontements. Des accusations balayées d’un revers de la main par Erdogan et Trump, qui a récemment tweeté que l’accord signé semblait bien tenir, même si pour Esper, le nouveau ministre américain de la Défense, les Kurdes se sont dirigés vers d’autres endroits stratégiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité