A la fin du mois d’octobre 2019, des douaniers américains ont débarqué en Côte d’Ivoire pour enquêter sur un possible risque d’exploitation des enfants dans les plantations de Cacao. Cette intervention survient après que les sénateurs démocrates Ron Wyden et Sherrod Brown aient adressé au département de la sécurité intérieure des Etats Unis une demande pour mener des investigations sur la situation.
Dans cette requête, ils ont également demandé à ce que l’importation des fèves de cacao soit interdite aux USA, si l’enquête arrive à prouver que cette denrée vient d’un milieu en proie au travail forcé des enfants. Un vrai coup dur si cela se produisait.
Un possible impact sur l’économie ivoirienne
La demande adressée par les sénateurs démocrates constitue un risque élevé de sanction pour le gouvernement ivoirien. Car si l’enquête arrivait à prouver les soupçons de Ron Wyden et de Sherron Brown, l’économie de la Côte D’Ivoire sera négativement et fortement impactée, puisqu’elle dépend de la culture du cacao. En effet, un ivoirien sur cinq vit de la production du cacao.
Après la demande faite par l’administration Trump, la première dame de la Côte d’Ivoire et présidente du comité national de surveillance sur la lutte contre le travail des enfants, Dominique Ouattara, s’était rendue en septembre aux Etats-Unis pour défendre les efforts de l’Etat ivoirien dans le domaine de la protection des enfants.
Dominique Ouattara défend les efforts de la Côte d’Ivoire
Elle avait donc estimé que 85% des enfants intervenant dans le milieu du cacao sont scolarisés et vivent avec leurs parents. Aussi a-t-elle fait savoir qu’ils effectuent « occasionnellement » les travaux champêtres. La première dame avait dans ce cadre défendu le plan d’action national du gouvernement de 76 milliards de franc CFA.
Une étude du département du Travail américain qui ne disposait pas d’informations statistiques, avait dénombré plus de deux millions d’enfants qui interviennent dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana.
Salon du Chocolat : la Côte d’Ivoire enfin au-devant de la scène
Notons que le risque d’une interdiction d’importation de fèves de cacao ivoirien aux Etats Unis, constitue un moyen de pression effectué par Washington sur la Côte d’Ivoire et sur les acteurs industriels du chocolat.
Cela dans le but de lutter contre l’exploitation des enfants dans le secteur du cacao. Pour rappel, la Côte d’Ivoire est le plus important exportateur de cacao au monde. Il exporte 40% de la production de la planète.
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