Donald Trump : sanction exemplaire contre une supposée espionne chinoise

Ce lundi, l’intruse de Mar-a-Lago, la propriété du président Donald Trump en Floride, Zhang Yujing était condamnée par le tribunal fédéral de Fort Lauderdale, à huit mois de prison. La jeune dame qui avait sur elle un passeport chinois, avait été prise en Mars dernier rôdant dans l’enceinte même de la propriété, ayant donné de fausses excuses aux gardes pour se faire conduire jusqu’aux appartements de la demeure. Interpellée, elle aurait eu en sa possession des éléments qui avaient alors donné à croire à une affaire d’espionnage.

Espionne ou admiratrice ?

Interpellée, la chinoise avait été détenue pour des « raisons d’enquête ». Et ce serait cette enquête qui lui aurait valu l’accusation d’espionnage.

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Au cours du procès il aurait été révélé que selon l’examen de ses messages téléphoniques et de ses courriels, Mme Zhang aurait effectivement payé auprès d’intermédiaire qui pourrait être un ressortissant chinois qui dirigeait l’Association d’amitié chinoise des Nations Unies, pour 20 000 USD, une place pour pouvoir assister à un événement d’amitié sino-américain à Mar-a-Lago au 30 mars.

Un évènement au cours duquel elle aurait eu la possibilité d’approcher et même d’échanger avec le président Donald Trump et sa famille. Et selon son avocat, Me Militello, la jeune chinoise tellement enthousiasmé,  par  la rencontre avec M Trump qu’elle « admirait profondément » et par l’opportunité de lui soumettre son «  idée fantastique de business« , n’avait pas hésité malgré le fait qu’elle ait été prévenue que l’évènement n’aurait plus lieu,  de tenter quand même sa chance.

Huit mois pour avoir fait preuve de trop d’audace

Seulement selon le procureur Rolando Garcia,  Mme Zhang avait pratiquement forcé l’entrée de la propriété présidentielle, « mentant à tout le monde ». Et au moment de son interpellation, elle transportait quatre téléphones portables, un ordinateur et un disque dur externe.  A son hôtel, il avait été retrouvé du matériel électronique et de l’argent liquide en plusieurs devises. Et Cela avait été suffisant, dans une période de tensions accrues avec la Chine sur les accords commerciaux, pour supputer un délit d’espionnage.

Mais pour le juge fédéral Roy Altman, si le délit d’espionnage ne pouvait être retenu dans le cas d’espèce, il n’en demeurait pas moins que l’intrusion sur une propriété gouvernementale, en particulier sur celle où réside le président, constituait déjà en soi un «délit grave». Et considérant le temps déjà passé par la jeune femme de 33 ans derrière les barreaux depuis son arrestation en Mars, le juge, la condamnait à huit mois de prison.

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Avec obligation dès sa sortie, dans quelques semaines, de se  rendre aux services de l’immigration pour son rapatriement. Elle aurait 14 jours pour faire appel de la décision.

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