Interdiction de vente d’essence aux frontières du Nigéria : les problèmes sont ailleurs, selon un expert

Après la décision du gouvernement nigérian interdisant la livraison des  produits pétroliers aux localités situées dans un rayon de 20km des frontières, le Directeur général adjoint d’Afrinvest West Africa, Victor Ndukauba a invité le gouvernement à chercher la solution du problème ailleurs. Il pense que la solution se trouverait dans la résolution du grand écart qui existe au niveau des prix du carburant entre le Nigeria et les pays voisins.

En effet, le gouvernement par l’intermédiaire des services de la douane du Nigéria a interdit la livraison de tout produit pétrolier dans un rayon de 20km des frontières du Nigéria. Cette mesure a pour objectif d’arrêter la vente clandestine de l’essence au pays frontaliers d’après le Responsable des relations publiques du service des douanes. Pour Victor Ndukauba, le problème se trouve essentiellement dans le déséquilibre qui existe au niveau du prix de l’or noir entre le Nigéria et les autres pays.

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A en croire le DGA, l’essence est trop moins cher au Nigéria par rapport aux autres pays frontaliers. Comparativement au Nigéria où le prix de l’essence était jusqu’au 04 novembre dernier en moyenne à N146.74 (Naira nigérian), il se vend  cependant au Bénin à N330, au Ghana à N353 et à N388 au Cameroun, d’après les chiffres évoqués par l’expert. Avec cet écart, venir chercher de l’essence au Nigéria reviens beaucoup moins cher, et c’est ce qui explique la contrebande selon Victor Ndukauba.

 »Quand vous fermez un itinéraire, un autre sera ouvert. »

Le DGA d’Afrinvest West Africa, Victor Ndukauba  a invité le gouvernement nigérian à s’attaquer aux vrais sources du problème.  Selon lui, avec l’uniformisation des prix, l’argent que perd le Nigéria par la contrebande pourrait être récupéré par les agents de la douane avec les taxes. Il qualifie la mesure mis en place par le gouvernement fédéral d’un «  étrange moyen de lutter contre le problème ». Cette mesure selon lui ne pourra pas permettre au Nigéria de lutter contre la contrebande puisque la douane nigériane ne peut prétendre veiller sur toutes les frontières. A l’en croire, les douaniers ne pourront pas fermer tous les circuits puisque lorsqu’un circuit se ferme, un autre s’ouvre.

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