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Loi sur le financement des partis politiques : Regards croisés de l’He Alladatin et de Alain Adihou

La loi sur le financement des partis politiques, votée récemment par les députés, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Interrogé par la radio nationale, le député et président de la Commission des lois du parlement explique le mode de répartition du financement. A l’en croire 60% des fonds « sont dispatchés au prorata des conseillers communaux que chacun des partis a pu obtenir ».

Les 40% restant se  partageront au prorata des députés, ajoute-t-il. Notons qu’il y a des conditions pour bénéficier de ces financements. Il faut par exemple avoir un siège et tenir de façon régulière les instances du parti. Alain Adihou , membre des Forces Cauris pour le développement du Bénin (Fcdb) s’inquiète.

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Pour lui, plusieurs partis ont encore leurs sièges en construction. « Est-ce à dire qu’ils ne seront pas éligibles aux termes de cette loi ? » s’interroge l’ancien ministre du régime Kérékou.

Il pense également que les partis peuvent avoir des députés à l’Assemblée nationale sans contrôler une mairie et vice versa. « Quel sera leur sort » s’inquiète ce proche collaborateur de Soumanou Toléba qui souligne aussi le financement indirect des partis via leurs députés au parlement.

« Le financement privés est autorisé mais encadré « 

Pour Orden Alladatin, il n’y a aucune crainte à avoir à ce sujet. « On a voté une loi sur le blanchissement des capitaux. On verra très bien les sources de revenus des partis. Le financement privé est autorisé mais encadré » rassure le président de la Commission des lois du parlement.

Si Alain Adihou n’est pas trop satisfait de cette loi portant financement des partis politiques, ce n’est pas le cas de Joël Atayi Guèdègbé. L’expert en bonne gouvernance  s’attendait un peu à cet arsenal juridique.

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Pour lui, « chaque fois qu’on a une loi sur les partis politiques, il est indispensable de l’appuyer de deux béquilles que sont le statut de l’opposition et la loi relative aux financements des partis ».

Une réponse

  1. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Ce parlement illégitime, nommé et imposé ne peut rien faire de consensuel. Le voilà qui étale la médiocrité au grand jour. Parler de fonds pour financer les partis politiques, c’est créer une nouvelle source de corruption et de détournement. Les partis politiques doivent être financés par une contribution générale prévue par la loi, connue et acceptée par le peuple entier et non pas par des aides extérieurs, appuis budgétaires ou prêts étrangers alloués à un fonds.
    Dans une démocratie digne et bien ordonnée, les partis n’ont pas besoin d’avoir des conseillers communaux ou des députés à l’assemblée nationale pour bénéficier de financement public.
    Car mêmes les partis qui n’ont pas réussi à avoir des conseillers ou des députés élus animent pour autant aussi la vie politique tel que prévu par la constitution.
    Ailleurs, dans les démocraties modèles le financement des parti se fonde d’abord sur le pourcentage du suffrage universel exprimé, obtenu par un parti donné. Le minimum de pourcentage donnant droit au financement public peut être déterminé par la loi. Ainsi chaque voix exprimée sur un parti rapporte á ce parti une certaine somme en financement public, aussi fixé par la loi.
    Mais comme le soi-disant parlement de la 8è législature est le résultat d’une élection exclusive ayant exclu la majorité des voix du peuple, on ne sait quoi faire de mieux que d’avoir recours à des propositions fallacieuses, qui ne se trouvent nulle par ailleurs.
    Une raison de plus de considérer tout ce que le parlement de sang met en œuvre comme de nul et non avenu en attendant que le peuple reprenne son des tin en main. Ce qui ne va pas tarder.

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