La révision de la Constitution continue de susciter des réactions. Dans un entretien accordé au journal Fraternité la députée Sèdami Romarique Médégan Fagla n’a pas hésité à encenser cette nouvelle version de la loi fondamentale. Pour l’universitaire, la réforme constitutionnelle « restera l’acte le plus beau et le plus utile que l’Assemblée nationale, 8ème législature sous le leadership de son président, Louis Vlavonou, aura posé ».
Elle est d’autant plus contente de cette révision de la constitution parce qu’il y a de son point de vue un consensus politique autour. « Aujourd’hui, le fait d’avoir obtenu un consensus politique pour sa modification est une victoire pour la démocratie béninoise » estime celle qui fait sa première expérience politique au parlement. Elle rappelle que la constitution du 11 décembre 1990 était entourée d’un mythe qui fait que chaque fois qu’on évoque sa révision, cela suscite des polémiques dans tout le pays.
Un candidat doit être capable de recueillir l’assentiment d’un certain nombre d’élus
Aujourd’hui, cette barrière psychologique se brise, lui permettant ainsi de « vivre un moment exceptionnel dans (sa) vie ». L’autre sujet abordé par la députée, c’est le système de parrainage introduit dans la constitution. Pour elle, cette innovation est tout à fait normal parce que le candidat d’un parti politique à la présidentielle doit être « capable de recueillir l’assentiment d’un certain nombre d’élus ». Ce n’est d’ailleurs pas nouveau de son point de vue.
Parrainage au Bénin : l’He Gounou ne croit pas aux influences politiques sur les élus communaux
Il y a longtemps que le Bénin expérimente cela de façon informelle. A chaque élection présidentielle organisée dans le pays, on a déjà entendu que tel député soutient tel candidat ou tel élu communal soutient tel candidat, explique l’universitaire. Cette disposition introduite dans la constitution ne fait que formaliser ce qui se faisait déjà, pense l’interviewée.
Laisser un commentaire