Des pirates ont opéré samedi 2 novembre dernier dans la zone de la rade du Port autonome de Cotonou, au Bénin. Ils ont attaqué le navire Bonita et enlevé le commandant et huit membres de l’équipage. Cet acte amène à s’interroger sur la suite du recours du gouvernement béninois à la société norvégienne VISSIM A.S. pour la sécurité maritime et de certaines frontières terrestres.
Le conseil des ministres en sa séance du 10 avril 2019 s’est penché sur la question relative à la « Protection de la façade maritime et de certains postes frontaliers terrestres du Bénin ». Le gouvernement a décidé de prendre des mesures pour « renforcer la sécurisation des eaux (béninoises) et d’en rassurer les usagers ».
A propos, le gouvernement a choisi la société norvégienne VISSIM A.S. «Mondialement connue comme leader dans la conception des logiciels de surveillance maritime», précise le conseil des ministres. Cette société a été identifiée « pour fournir des solutions de pointe au Bénin dans le cadre de la protection de toute sa façade maritime ainsi que de certaines de ses frontières terrestres ».
Un mauvais casting ?
Voilà un peu plus de six mois après, le Port autonome de Cotonou enregistre un acte de piraterie. Alors, la solution proposée par cette société n’a-t-elle pas été à la hauteur des attentes du gouvernement ? Ce fut-il un investissement inutile ? On apprend que le chef de l’Etat a tenu hier, une réunion avec les Forces navales du Bénin et leur a rappelé leur mission.
Le compte rendu de la séance fait par un quotidien de la place ne nous informe pas qu’il y a été évoqué ce choix de VISSIM A.S. vanté comme la meilleure solution mondiale pour la sécurité maritime. Ou carrément la collaboration avec cette société n’a jamais existée. C’était-t-il alors juste un effet d’annonce du gouvernement à travers le Conseil des ministres de ce 10 avril 2019 attendant une crise avant de réagir? Que s’est-t-il réellement passé entre le gouvernement et VISSIM A.S. ?
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