Le parti au pouvoir Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), annonce la suspension de toutes les discussions entre les leaders du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, et ceux du Cap pour le Changement (CACH) du président Félix Tshisekedi.
Cette décision, a été annoncé ce dimanche 10 novembre, par Jean-Marc Kabund président intérimaire de l’UDPS, quelques heures après des actes de barbarie perpétrés par les militants des deux camps dans la ville de Kolwezi en province de Lualaba, au sud-est du pays. Les affiches du président Félix Tshisekedi ont été brûlées et déchirées par les militants du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) de Joseph Kabila, président honoraire de la RDC, avant que les militants de l’UDPS ne brûlent aussi à leur tour les effigie du sénateur à vie.
Tout en déplorant le silence et l’inaction des autorités locales ainsi que de la Police et de l’Agence des Renseignements, Jean-Marc Kabund exige que les responsabilités soient établies car cet acte constitue une violation de la personne du chef de l’État.
« Brûler l’effigie du chef de l’État dont la personne est inviolable sous la barbe du gouverneur de province des responsables de l’ANR et de la police est inacceptable. Par conséquent, nous avons (CACH) arrêté toutes les discussions avec le FCC, jusqu’à ce que les responsabilités soient établies« , affirme Jean-Marc.
Une honte, une folie qui doit s’arrêter ! Rétorque le gouverneur de Lualaba
Le gouverneur de la province de Lualaba, Richard Muyej, n’a pas tardé à donner sa réaction après ces événements. Pour lui c’est une honte, de s’attaquer aux affiches du chef de l’État « quand on prétend être adhéré aux principes de la démocratie ».
« C’est une honte, qu’un parti politique (PPRD) qui dit adhérer à la culture de la démocratie, déchire les effigies du président de la République. Qu’il s’agisse, de ceux qui se sont attaqués aux effigies du président sortant, ou des autres qui par vengeance, se sont attaqués aux effigies de l’actuel président, c’est un coup de folie qui doit s’arrêter tout de suite, car on a besoin de la paix, et il ne faut pas jouer avec le feu », a lancé le gouverneur Richard Muyej.
Il invite les leaders de deux camps, à encadrer leurs militants en les enseignants le sens de civisme car « on ne crée pas un parti politique juste pour des slogans ».
Le FCC appelle à l’apaisement
Pour sa part, le camp de Joseph Kabila, appelle à « l’apaisement et au sens élevé de responsabilité de tous les répondants de la coalition FCC-CACH« . Dans une réaction ce dimanche sur twitter, le coordinateur du FCC Néhémie Mwilanya a condamné avec « fermeté » ces actes de barbarie.
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« Dans une démocratie, aucune violence, quelle qu’en soit la forme et d’où qu’elle vienne n’est tolérable. Le FCC, plateforme politique des valeurs, condamne les actes répréhensibles de ces dernières 72h posés par les militants des différents bords. J’en appelle à l’apaisement et au sens élevé de responsabilité de tous les repondants de la coalition. Ceci en vue de sauvegarder un climat de paix et de dialogue nécessaire à la préservation de nos acquis démocratiques« , a-t-il conclu.
Glody Murhabazi, Correspondant en RDC
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