USA : entre Trump et l’armée, des grincements de dents

Entre le président américain, et son armée, les relations se sont subitement tendues ces derniers jours, au point que le chef de l’US Navy, Richard Spencer, ait été forcé d’annoncer sa démission. Depuis quelques jours, l’affaire du soldat d’élite accusé de crimes et gracié par le président Trump ne cesse de faire le tour du monde.

Richard Spencer lui, n’a donc pas réussi à passer outre les remous causés par cette affaire qui fait grand bruit. Invité à démissionner par le secrétaire d’État à la Défense, ce dernier a ainsi confirmé son départ via une lettre ouverte où il y dresse un portrait peu élogieux du président américain. Affirmant ne plus partager la même vision et les mêmes compréhensions de ce que sont les principes de l’ordre et de la discipline, le patron de l’US Navy profite donc de l’occasion pour tacler le président américain.

Publicité

Le président Trump hausse le ton

Cette démission apparaît comme la finalité d’une affaire qui aura fait grand bruit. Accusé de crimes de guerre, Edward Gallagher, membre des Navy Seals, une unité d’élite de la Navy, aurait abattu un prisonnier lorsqu’il se trouvait en Irak, en 2017. Un meurtre dont il a finalement été acquitté. Ce dernier sera également relaxé concernant les accusations de double tentative de meurtre sur des civils irakiens. En revanche, ce dernier a été reconnu coupable par la justice d’avoir posé le temps d’une photo, à côté du corps de la victime. Une photo qui pourrait porter préjudice à l’armée américaine.

Dégradé d’un rang en guise de sanction, ce dernier a finalement retrouvé son poste grâce au président Trump qui a décidé d’annuler la sanction imposée. Une décision que l’exécutif a tout de suite justifiée en affirmant que la Navy et le militaire avaient négocié entre eux afin de permettre un départ rapide à la retraite de Gallagher, et ce, sans en avertir les plus hautes sphères de l’État. D’ailleurs, le deal était de laisser le gouvernement en dehors de cette affaire. Problème, le président Trump aurait été mis au courant de ce contrat moral et a affirmé que Gallagher ne sera pas poussé dehors.

D’autres affaires ont créé le débat

«Eddie prendra tranquillement sa retraite avec tous les honneurs qu’il a mérités», a ensuite affirmé le président américain via son compte Twitter. Une affaire qui a provoqué un véritable tollé et qui n’est pas la seule du genre, les grâces accordées par le président américain à d’autres militaires ayant poussé d’anciens responsables à se poser quelques questions. L’affaire Clin Lorance par exemple, du nom de ce premier-lieutenant ayant donné l’ordre de tirer sur trois civils afghans, en tuant 2, en 2012 est régulièrement mise en avant. Condamné à 19 ans de prison, cet ancien militaire n’en aura fait que 6 avant d’être libéré.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité