Aux USA, même les Canadiens subissent les foudres des lois de Trump

L’administration Trump, en août 2017 adoptait la loi RAISE (Réforme de l’immigration américaine pour une économie forte) qui visait à terme à réduire de 50% le taux d’immigration illégale aux États-Unis. Mais ces nouvelles lois, à priori destinées aux voisins du sud, comme le Mexique, semblaient également affecter les ressortissants du nord immédiat, le Canada.

Selon les autorités canadiennes, un nombre croissant de Canadiens se verraient raccompagner à la frontière et imposer une interdiction de séjour de cinq ans par les services de l’immigration américains.

Publicité

« Une tendance inquiétante »

Selon Len Saunders un avocat américain spécialisé dans l’immigration, la tendance serait en effet « inquiétante », l’avocat ayant lui-même de nombreux clients ayant été frappé d’interdiction de séjour. Mais le fait serait que les raisons qui sou-tendraient ces interdictions de séjours demeuraient peu claires.

Car même si les avocats reconnaissaient que les lois appliquées maintenant ne différaient pas beaucoup de celles établies depuis longtemps, la nouveauté ici intervenait dans la « façon dont elle étaient appliquées ».

En règle générale, les Canadiens étaient autorisés à rester comme touristes jusqu’à six mois aux États-Unis, à condition de pouvoir « prouver » qu’ils n’étaient que de passage. L’Accession à une propriété, un compte fourni et domicilié ou encore un emploi à temps plein au Canada, pouvaient représenter des éléments de « preuves ». Cependant, le cas échéant ils pouvaient être à la « merci » de quelque agent frontalier.

Puisque ces interdictions étaient la conséquence de « renvois accélérés » décidés non pas par un juge, mais  par un agent d’immigration. Et que cette permissivité l’aurait été par l’administration du président Donald Trump qui souhaiterait globalement faire preuve de fermeté face aux questions d’immigration.

Publicité

En tout état de cause, les canadiens confrontés à ces interdictions pouvaient faire appel, mais les frais d’application et juridiques étaient onéreux et pouvaient dépasser les 3 000 USD. Aussi était-il conseillé aux voyageurs canadiens désireux de se rendre aux USA, de préciser le plus clairement possible leurs projets à la frontière et à apporter avec eux tous les documents justificatifs nécessaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité