Wanep-Bénin s’active pour l’élimination des Violences faites aux femmes (Vff) au Bénin. Dans le cadre des 16 jours d’activisme se déroulant du 25 novembre au 10 décembre, le réseau a organisé plusieurs séances d’informations sur le phénomène à l’endroit des filles apprenties. L’une d’elles s’est déroulée, le vendredi 06 décembre 2019, dans la commune d’Allada.
Les Violences faites aux femmes (Vff) étaient au cœur, vendredi 06 décembre 2019, d’une séance d’informations organisée par le réseau Wanep-Bénin dans la commune d’Allada. Organisée à l’intention des jeunes filles apprenties et de leurs patrons, cette séance a été animée par Scholastique Bassa et Emilienne Asa Sègla. D’après ces dames, la séance entre dans le cadre des 16 jours d’activisme et a pour but de faire comprendre à cette cible ce que c’est que les Vff et quelles réactions avoir face à elles.
« C’est de leur faire comprendre qu’il y a plusieurs sortes de violences (physique, économique, psychologique, sexuelle) afin qu’elles arrivent à identifier, elles-mêmes, quel genre de violence elles sont en train de subir. Comprendre ça et de savoir que désormais nous avons une loi au Bénin, la loi N°2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes, qui réprimande ces genres de violences », explique Scholastique Bassa.
Il s’agit également, selon les animatrices de Wanep, de faire comprendre à ces filles qu’il faut qu’elles aillent, selon le cas, vers les centres sociaux, commissariats, hôpitaux et Ong (s’occupant de cette thématique) pour se faire aider quand elles font face à ce genre de choses.
Une initiative appréciée par les filles et leurs patronnes
La séance animée par Emilienne Asa Sègla et Scholastique Bassa a été bien accueillie par l’assistance. Plus qu’une simple séance d’informations à l’endroit des filles et de leurs patronnes, elle a été une séance d’échanges et de partage. « C’est vraiment une bonne chose qui a été faite aujourd’hui.», se réjouit Hortense Hounsounou, apprentie coiffeuse. Estelle Dogbo, apprentie couturière est aussi satisfaite de la séance. « Au cas où je serai témoin d’un mariage forcé, je pourrai dire à la victime de se rendre dans le commissariat puis au centre social le plus proche afin qu’on puisse l’aider », déclare-t-elle.
De leur côté, les patronnes sont aussi ravies de l’initiative du réseau Wanep-Bénin. « On doit sincèrement remercier Wanep-Bénin pour avoir organisé cette séance. Dans notre village ici, il y a beaucoup de violences faites aux femmes. Le mariage forcé des filles, ne pas laisser les filles faire tranquillement leur apprentissage… J’ai vécu ces situations plusieurs fois. Je ne savais pas avant vers qui me tourner. Prochainement, j’irai directement là où on peut en parler avec moi pour que la victime puisse avoir la paix et pour que ses souffrances cessent », a soutenu madame Eyiyè, patronne de Rufino’s Coiffure.
Il faut noter qu’avant cette séance d’Allada, l’Ong était dans la commune de Porto-Novo pour le même exercice. Après Allada, le Cap a été ensuite mis sur Bohicon. Pour Scholastique Bassa, il est nécessaire pour l’élimination des Vff que le gouvernement et les structures étatiques appuient les Ong en vulgarisant les lois. « On a constaté que les gens ne sont pas du tout au courant de ces choses-là. S’ils peuvent nous aider à le faire, je crois qu’on pourra réduire un tant soit peu ces violences », plaide-t-elle.
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