Ce mardi 10 décembre, à l’Université Bilkent d’Ankara pour la journée mondiale des droits de l’homme, le président turc, Tayip Erdogan, faisait des comparaisons peu flatteuses pour l’Union Européenne. Selon Erdogan, aucun dirigeant européen ne mériterait de sa part le qualificatif de « leader exemplaire » à l’inverse des présidents américain et russe, Donald Trump et Vladimir Poutine.
Quand Erdogan semble avoir changé d’opinion au sujet de l’UE…
La Bilkent University, serait classée comme l’une des meilleures institutions universitaires de Turquie et accueillerait « près de 13 000 étudiants diplômés dans 34 programmes de premier cycle et 58 programmes d’études supérieures ». Ce serait dans ce centre du savoir, traduction littérale de « Bilkent », que le président turc aurait choisi de commémorer le 71e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations Unies, et de célébrer la Journée mondiale des droits de l’Homme.
Une occasion toute trouvée pour celui dont le pays avait rêvé pendant trente années de faire partie des 28 ; mais à qui ce privilège aurait été refusé à cause de sa tendance au « non-respect des droits de l’homme et de la démocratie » ainsi que de son éloignement des « valeurs européennes » ; de tirer à boulets rouges sur les chefs d’Etat des pays membres de l’UE. S’il y a encore quelques mois, l’ « objectif stratégique » de M. Erdogan était de « devenir membre à part entière de l’Union européenne » ; ce but semble avoir été dépassé depuis longtemps.
…Et se paye la tête de ses dirigeants
Puisque ce mardi, le président turc déclarait devant un parterre d’étudiants et de personnalités du pays, qu’il ne trouvait à son sens en Europe aucun leader digne du nom. « Quand nous regardons l’Europe, il y a une grave crise de leadership, un vide de leadership », se serait exprimé M. Erdogan, ajoutant en substance « Je ne trouve pas le courage en moi de dire que tel ou tel leader est exemplaire en Europe ».
En pleine crise avec Macron, Erdogan lui renvoie ses terroristes
En Europe peut-être pas, mais en ce qui concernait les USA ou la Russie, le président turc n’avait en revanche pas tari d’éloges à l’égard de leurs dirigeants. Pour Erdogan ; qui rejoignait ici bien malgré lui, le président syrien Bachar El Assad, quoique ce dernier l’avait exprimé en des termes plus ironiques ; le président Trump serait un dirigeant « franc et ouvert », qui savait « dire ce qu’il pense » et qui n’aurait pas d’ « agenda caché ».
Des éloges similaires à peu de choses près pour le président Poutine, au sujet de qui Erdogan avait tenu à ajouter qu’ensemble, ils « pourraient apporter la paix en Syrie ».
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