L’ Allemagne contredit Poutine après l’assassinat d’un Géorgien

Nous sommes en 1999. À l’époque, Vladimir Poutine doit faire face au début de la seconde guerre de Tchétchénie. À cette occasion, ce dernier affirme qu’il sera prêt à poursuivre les terroristes jusque dans les toilettes, afin de s’en débarrasser. Aujourd’hui, cette petite phrase polémique semble avoir une résonance toute particulière, en Allemagne notamment.

Selon certaines sources, le président Poutine aurait ainsi donné l’autorisation à ses équipes des services secrets, de se rendre en Allemagne afin d’y abattre l’un de ces présumés terroristes. Cet homme, c’était Zelimkhan Khangochvili, géorgien d’origine, abattu de deux balles dans le crâne au soir du 23 août dernier, dans un parc de la capitale Allemande. Une perte qui n’a pas semblé toucher autre mesure que cela le président Poutine.

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Un Géorgien abattu dans un parc de Berlin

Récemment interrogé à ce sujet, ce dernier a ainsi affirmé qu’outre la perte humaine, forcément douloureuse, la victime en question était surtout un activiste ayant longtemps œuvré aux côtés des séparatistes du Caucase. Pointant du doigt un homme cruel et sanguinaire, qui aurait tué pas moins de 98 personnes, ce dernier ayant vraisemblablement pris part aux attentats du métro de Moscou, en 2004. Vladimir Poutine affirmera toutefois ne pas savoir ce qui s’est passé concernant sa mort, évoquant ensuite un possible règlement de comptes entre bandits.

Une affaire qui a toutefois interloqué la justice allemande. Résultat, une enquête a été ouverte par le parquet fédéral allemand, qui soupçonne un meurtre lié au pouvoir russe ou au pouvoir de la République autonome tchétchène. D’ailleurs, l’Allemagne fait pression sur le Kremlin pour qu’il collabore à l’enquête, un ancien agent russe, Vadim Krasikov, 54 ans, ayant été arrêté. Ce dernier est déjà soupçonné d’avoir abattu un homme d’affaires, en 2013, du côté de Moscou.

Berlin contredit la Russie

« Nous demandons à nos partenaires russes de coopérer et de mettre à notre disposition les informations dont ils disposent », a ainsi lancé Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand alors que la Russie a pour sa part estimé qu’il aurait été de bon goût que les deux nations coopèrent avant qu’un assassinat ne survienne, afin d’extrader cet homme pour qu’il puisse être jugé selon les lois russes. Une demande d’extradition que le gouvernement allemand affirme n’avoir jamais eu l’occasion d’étudier.

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