Le ton monte entre l’Elysée et le Sénat

Il y aurait-il de la tension dans l’air entre la présidence de la République française et le Sénat ? C’est du moins ce que l’on pourrait croire à la vue des échanges entre le sénateur socialiste et rapporteur pour avis de la commission des lois Jean-Pierre Sueur, et le directeur du cabinet du président de la République Patrick Strzoda.

Il ne reçoit que des personnes respectables

En effet, au cours de l’examen des crédits de la mission « pouvoirs publics » qui impliquent ceux de l’Elysée, le jeudi 28 novembre dernier, Jean-Pierre Sueur avait fait part de son indignation concernant le fait que le chef du cabinet d’Emmanuel Macron, ne l’avait pas reçu dans le cadre de l’élaboration de son rapport. Il avait également estimé au siège du Sénat, que cet acte posé par Patrick Strzoda était un affront au compte « d’un comportement peu républicain ».

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Ce dernier n’a pas tardé à répliquer en affirmant dans une missive adressée à un journal français, que la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001, oblige les pouvoirs publics de se soumettre dans le cadre de l’exécution des lois de finances, aux demandes uniques des commissions de finances du Sénat et de l’Assemblée Nationale. A la fin de sa lettre, Patrick Strzoda a laissé voir qu’il ne reçoit en entretien que des personnes qui ne lui font pas perdre du temps et qui sont « respectables ».

Un accroissement des dépenses de la présidence

Le directeur du cabinet a par ailleurs reconnu que les coûts des dépenses de la présidence ont connu un accroissement de 7% entre 2017 et 2018. Il a expliqué la situation notamment par le montant des déplacements effectués par le président de la République. Cependant, ces échanges pourraient laisser penser que Patrick Strzoda garde une rancune au sénateur socialiste.

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Dans l’affaire Benalla, Jean-Pierre Sueur était corapporteur de la commission d’enquête créée par le Sénat en juillet 2018. A la fin de ces travaux, l’institution avait transmis à la justice française trois dossiers de personnes proches d’Emmanuel Macron y compris Patrick Strzoda pour « suspicion de faux témoignage ».

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