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« L’Eco d’Abidjan est mort-né : cet Eco là n’aura aucun Écho favorable chez nos peuples souverains d’Afrique de l’Ouest» (Yacouba Fassassi)

Yacouba Fassasi (Capture écran Youtube)

La semaine dernière, les présidents Macron et Alassane Ouattara ont annoncé en grande pompe la mort du Franc Cfa. Joint au téléphone depuis Washington, DC où il séjourne depuis quelques mois le Dr Yacouba Fassassi, économiste principal du Fonds monétaire international à la retraite, ancien conseiller spécial et chef de la cellule macroéconomique des présidents Soglo et Mathieu Kérékou et auteur de plusieurs ouvrages sur le Franc Cfa dont le plus récent porte le titre évocateur : le Franc Cfa ou la monnaie des pays PMA (les pays pas moyen d’avancer)  a bien voulu répondre à nos questions sur ce dernier développement de l’actualité qui fait les gorges chaudes dans les salons, maquis et gargotes en même temps qu’il suscite maints commentaires  sur les réseaux sociaux notamment(X).

 LNT : Dr Yacouba Fassassi : Les présidents Macron et Ouattara viennent d’annoncer la disparition prochaine du franc Cfa. Considérez-vous comme certains de vos collègues  économistes que c’est le couronnement des luttes qui ont été menées sur le continent et ailleurs pour mettre fin à la colonisation monétaire de l’Afrique par la France ?

Y.F. Attendons de voir. Je suis très pessimiste. La France ne lâchera pas de si tôt. Tout ça c’est du folklore. La monnaie franc CFA, c’est la seule survie pour la France. Le changement de nom en tant que tel ne veut rien dire. Et fixité veut dire garantie de la convertibilité avec quelles devises? La BCEAO  n’a pas les compétences requises pour cela.

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Donc après juillet 2020, on va tous constater qu’ils finiront par garder l’ancien système de compte d’opérations car nos banquiers centraux vont montrer alors, à l’oeuvre, leurs graves lacunes dans la gestion d’une monnaie souveraine. La solution est unique et elle se trouve dans la promotion de l’émergence d’une monnaie unique souveraine avec les pays comme la Gambie, le Ghana et le Nigéria…qui ont une longue expérience de gestion d’une monnaie avec des politiques d’intervention, au jour le jour. Autrement, il est impossible de sortir du système franc CFA. La France aurait voulu nous tuer qu’elle n’aurait pas agi  autrement. Comme pour dire : « Vous voulez votre monnaie souveraine, ok allez-y et le lendemain, le franc Éco va être emporté par une hyperinflation, à la “guinéenne de Sékou Touré” ». 

Il faut donc forcément une vraie monnaie unique souveraine avec les pays qui ont l’expérience de la gestion monétaire. 

LNT Selon vous, la déclaration d’Abidjan n’est qu’un simple effet d’annonce sans lendemain

Y.F.  Je répondrais par l’affirmative. L’Eco lancé à Abidjan n’aura pas d’”écho” favorable. Le grand problème de la monnaie de servitude qu’est le franc cfa, c’est qu’elle ne correspond à aucune réalité économique. C’est une monnaie qui survit par la complicité de certains responsables politiques africains qui continuent d’être esclaves de leur égoïsme.

 LNT  Vous n’êtes pas tendre envers ces dirigeants africains. Que voulez-vous dire concrètement ?

Y.F. Nous voulons d’une grande rupture. On ne peut arrimer sa monnaie qu’aux monnaies de notre panier d’échange, aux monnaies qui reflètent nos échanges commerciaux, notre balance commerciale. Donc avec les monnaies de nos principaux partenaires commerciaux tels que le Nigéria, la Chine, les États-Unis … et l’Europe (l’Allemagne). Il y a longtemps que la France n’est plus le principal partenaire commercial de nos pays.

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Cette annonce d’Abidjan est une duperie réciproque. Et certains intellectuels africains qui menaient la lutte contre le franc CFA et qui crient victoire ou demi-victoire, ne s’en rendent pas compte. C’est pourquoi la lutte continue pour nous autres jusqu’à la mort totale et définitive du franc CFA, sans enterrement, puisque qu’il sera incinéré et jeté dans l’océan arctique, très loin de l’Afrique pour qu’on n’y pense plus. Car nos nostalgiques français-africains (les FOR ou France-Ou-Rien) sont très forts, c’est des sorciers qui savent réveiller, à leur façon, les morts. Sait-on jamais ?

LNT A vous entendre la déclaration d’Abidjan concernant la fermeture de comptes d’opération relève aussi du cosmétique ? Selon vous,  que cache la fermeture des comptes d’opérations

Y.F. La France est pressée de se débarrasser des patates chaudes que sont devenus aujourd’hui les comptes d’opérations. Les comptes d’opérations sont pratiquement et relativement vides et vidés de leur essence après de bons et loyaux services rendus à  la République française durant toutes ces décennies. A ce niveau, un rappel historique s’avère nécessaire. 

En effet, le 22 novembre 1972, à l’occasion de la visite du Président français Georges Pompidou à Lomé, le Président togolais, Gnassingbé Eyadema, en présence de son hôte français, a posé le problème de la rupture radicale du franc CFA d’avec le franc français. Il demandait que la parité du franc CFA par rapport au franc français soit reconsidéré. Le Président français Pompidou n’était pas du tout content des propos du Président Eyadema. Le lendemain, il déclara:   “A la suite de vos paroles, il est évident que le franc s’effondrerait demain, s’il n’y avait pas la garantie du franc français.” (Journal le Monde du 24 novembre 1972).  

Alors que s’est-il passé entre Lomé de novembre 1972 avec la volonté de la France de maintenir sa garantie à travers les comptes d’opérations et Abidjan de décembre 2019 avec la même France qui veut fermer les comptes d’opérations?

C’est qu’en réalité, les comptes d’opérations ont été utilisés et abusés et sont usés dans l’accumulation des réserves de change et d’or des Africains sur près d’un siècle pour le rayonnement de la France qui vit bien au-dessus de ses moyens. Les comptes d’opérations sont devenus comme une vieille horloge accrochée au mur et qui ne donne plus l’heure exacte. Aujourd’hui les comptes sont fatigués et sont bons pour l’Afrique comme ces véhicules « venus de France  » qui ne résistent pas très longtemps aux réalités de nos routes et se retrouvent vite chez le mécanicien du coin où ils “meurent”. De même, les comptes d’opérations « venus de France  »  vont subir le même sort que nos véhicules venus de France. Donc, ils disparaîtront avec la BCEAO-ECO, car en dehors des cadres français qui étaient dans la cabine de pilotage de la Banque centrale, la BCEAO ne semble pas disposer pour le moment des compétences requises pour garantir la bonne maîtrise d’une monnaie souveraine sans assistance extérieure, et cela après 70 ans d’existence. 

Les comptes d’opérations ont vécu. Ces comptes d’opération secrets et mystérieux, véritable caverne d’Ali Baba ne vont jamais révéler et livrer  leur secret, c’est-à-dire le montant exact du magot qu’ils ont reçu des pauvres Africains pendant des décennies, les Africains qui déposent leurs réserves de change dans les comptes d’opérations au Trésor public francais tous les jours et plusieurs fois par jour.  Ces comptes qui ont servi au rayonnement de la France. Le code secret des comptes d’opérations, le mot de passe est tenu très secret comme secret-défense. Et c’est ce mot de passe qui  permet  de  connaître le  contenu des comptes en espèces sonnantes et trébuchantes. Ce code tout comme le code de l’arme nucléaire française est si bien gardé qu’il n’est connu que du seul Président de la République  française en exercice. Aucun Chef d’Etat africain, aucun gouverneur de la BCEAO passé ou présent, et encore moins aucun ministre des Finances ne connaît le montant de la montagne des réserves de change et d’or accumulées sur près d’un siècle d’existence des comptes d’opérations

LNT Au total, quand on parle de transférer les réserves de change gardées depuis 80 ans vers les coffres de la BCEAO, de quoi parle-t-on exactement ? 

Y.F. Ce qui est sûr c’est que la France ne va jamais transférer aux Africains plus de 10% du contenu des comptes d’opérations, et encore ! Car les comptes d’opérations demeurent un mystère. A quoi servent-ils exactement?  Personne ne peut le dire de façon précise.

 En effet, la Décision 98-683-CE portant question des changes relatives au franc CFA et au franc comorien interdit formellement à la France de garantir la convertibilité du franc CFA et du franc comorien. En effet, l’euro, la monnaie européenne va forcément se déprécier sur le marché des changes si la France garantit effectivement cette convertibilité. Cela portera en effet préjudice à l’objectif essentiel de la stabilité des prix de la politique communautaire de changes conformément à l’article 3a, paragraphe 2 du Traité de Maastricht. Et plus formellement encore, la France, sur la base de la Décision 98-683-CE et surtout de ses 6e, 7e, et 10e Considérants, n’a plus le droit de soutenir le franc CFA. En effet, “La Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales (dont la Banque de France) n’ont plus l’obligation de soutenir la convertibilité du franc CFA et du franc comorien.”

Il va sans dire que la Banque de France n’est plus obligée depuis le 23 novembre 1998, soit bientôt 32 ans, de soutenir le franc CFA. Alors, on est en droit de demander ce que signifient et ce que renferment désormais les expressions “convertibilité du franc CFA” et “comptes d’opérations” puisque c’est interdit par le Traité de Maastricht qui est le socle juridique de la monnaie unique européenne, l’euro. En effet, “l’accord entre la France et l’UEMOA ne peut être interprété comme impliquant l’obligation pour la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales dont la Banque de France de soutenir la convertibilité du franc CFA”  (Décision 98-683-CE, 7e Considérant). En réalité, les autorités françaises au plus haut niveau affirment que la convertibilité du franc CFA n’a presque jamais été utilisée par la France. Donc les autorités françaises au plus haut niveau continuent d’affirmer à leurs partenaires de l’Union européenne que la garantie de la convertibilité du franc CFA n’a jamais été utilisée par la France. A cet effet, je cite un rapport du Sénat français, le rapport Charasse, du nom du sénateur Michel Charasse du Puy-de-Dôme, région où se trouve Chamalières, ville où le franc CFA est imprimé. Dans ce rapport, on peut lire ce qui suit: “Compte tenu du niveau des avoirs extérieurs détenus par les Banques centrales de la zone franc et de la probabilité très faible que la garantie de l’Etat français ait à jouer au profit de l’une ou l’autre des banques centrales…”

A quoi servent alors les montagnes de milliards de dollars et autres devises dans les comptes d’opérations?

De sources américaine et allemande, chaque année, la France encaisserait  dans son Trésor public sur les comptes d’opérations environ 500 milliards de dollars. Est-ce au titre de la dette de l’independance, comme ce fut le cas pour l’indépendance accordée à Haîti par la France?

Donc, ce qui s’est passé à Abidjan où la France, contrairement à Lomé en novembre 1972, réclame, à sa propre initiative, que les comptes d’opérations soient fermés, n’est pas seulement la conséquence des cris d’orfraie des Africains panafricanistes et autres, mais c’est aussi sous la pression des Européens de l’Union européenne qui rappellent régulièrement à la France le contenu des accords de Maastricht qui lui interdisent de garantir le franc CFA et donc, et donc qui lui interdisent de bloquer ainsi la marche des Africains vers la souveraineté monétaire. Voici ce qu’ils disent à la France:  “Très légalement et officiellement, le franc CFA, dont la raison d’être principale est la libre convertibilité garantie par le Trésor public français n’existe plus depuis le 23 novembre 1998. Ainsi en a décidé l’Union européenne, sur la base du Traité de Maastricht, qui a créé la monnaie unique européenne, l’euro”. Et ses partenaires européens lui rappellent souvent qu’elle court des risques importants d’exclusion de l’UE et de la zone euro si elle continue avec cette histoire de franc CFA. Ils lui dirent, et je paraphrase: “France, notre soeur, tu sais que toi même seule-là, tu ne pèses plus grand chose, économiquement et financièrement. Ne compte donc pas sur nous tes partenaires européens au cas où tu aurais des problèmes pour financer les déficits budgétaires des pays de la zone franc ou pour accompagner d’eventuelles et inévitables dévaluations du franc CFA” Et ces autres nations de l’UE semblent ajouter: “Mets fin a cet anachronisme des temps coloniaux que constitue le franc CFA lié au franc français qui lui même a depuis disparu dans l’euro. Laisse partir ces pays et leurs peuples. Cesse de les terroriser, comme tu l’avais fait à Lomé en 1972 avec Georges Pompidou en leur racontant tes histoires et sornettes de “garantie illimitée”. Nous, on n’est pas avec toi dans ce jeu qui finira par se retourner contre toi. Cette période de colonialisme “sans fin” doit être définitivement révolue;  il faut tourner la page et aller vers un partenariat sain avec l’Afrique”

Et la France de répondre en se confessant:  “Chers soeurs et frères européens,

Vous n’avez rien compris:  En vérité, “la convertibilité illimitée” est un leurre, c’est une duperie. Je leur exige cela pour leur faire peur et pour qu’ils continuent de déposer leur argent dans mes caisses et Trésor public. Même en novembre 1972, je leur ai envoyé Georges Pompidou pour les terroriser et mon brave Georges leur a dit:  “S’il n’y a pas la garantie de la France, le franc CFA va tomber et vous allez mourir”. Les Africains ont eu alors très peur. Ils ont tellement pris peur qu’ils ne sont plus jamais revenus sur ce sujet. Et comme vous savez que je suis toujours gentil, je leur ai dit de déposer désormais 50% de leurs avoirs extérieurs sur mes comptes d’opérations au Trésor public au lieu de 65% avant la visite de Georges”

“En réalité, il n’y a rien qu’on appelle “garantie de convertibilité illimitée”. C’est seulement un épouvantail pour mes “gros bébés” africains. Moi, France, cela ne me coûte rien. Bien au contraire, c’est ca qui me permet de maintenir mon train de vie de “moyenne puissance” parmi vous”

En somme, cessons donc d’être naîfs. Nous réclamons, haut et fort une expertise internationale de ces comptes mystérieux qui n’ont pas en vérité leur raison d’être, mais qui sont une véritable caverne d’Ali Baba. On ne doit pas tomber dans le piège tendu à Abidjan le 21 décembre 2019 car le compte d’opérations n’est pas un cadeau de Noël.  Et la France ne nous fera jamais de cadeau. Le compte d’opérations est devenu une patate chaude que la France veut refiler aux Chefs d’État africains.  C’est pourquoi il est impératif, avant tout transfert de nos réserves de change du Trésor français à la BCEAO en Afrique, que nous sachions le contenu exact des comptes d’opérations en France et non une fois qu’ils seraient devenus “comptes d’opérations  “venus de France « .On veut connaître le contenu de ces mystérieux comptes d’opérations avant de les retirer du Trésor public français. Ne soyons pas d’éternels naïfs.

LNT : Quels risques courent les pays de l’Uemoa  dans l’arrimage de la future monnaie de l’Eco à l’Euro ?

Y.F. C’est la question la plus pertinente dans ce débat sur l’Éco arrimé à l’Euro. Quelle garantie la France pourra donner à ses partenaires européens que les Africains ne seront pas tentés d’utiliser et d’abuser de la planche à billets ? Quand il s’agira de payer les arriérés de salaires, le président africain va convoquer le Gouverneur de la BCEAO et appeler entre-temps son cher frère et ami du pays du ressortissant gouverneur pour lui demander de dire à son cadre de nous aider car il y a les élections qui arrivent …

Évidemment! Et à juste titre. Le syndicat des Chefs d’État va décider d’aider un des leurs et on va faire fonctionner la planche à billets. L’excès de billets va se retrouver sur le marché des changes et la France sera obligée de racheter cet excédent en puisant sur des réserves de change de la Banque de France. Et voilà que la France, conformément au Traité de Maastricht, ne doit pas intervenir pour de telles opérations qui sont susceptibles de perturber le marché et de faire augmenter les taux d’intérêt et déprécier l’euro…

Contrairement au gouverneur de la BCEAO, les gouverneurs aux États-Unis, au Nigeria, au Ghana ou à  la BCE jouissent d’une indépendance d’ordre constitutionnel. Par exemple, pour la BCE, son indépendance est consacrée par l’article 130 du Traité de Maastricht. 

Au regard de ce tout ce qui a été dit , selon vous, on peut comprendre la réticence du Nigéria et du Ghana face à la nouvelle monnaie Eco 

Y.F. Au Nigeria, le Gouverneur a également une indépendance du point de vue constitutionnel. Nommé par le Chef de l’Etat pour une période de 5 ans, il peut être confirmé par le Sénat. Par ailleurs,  la monnaie nigériane, le naira, est fabriquée sur place à Abuja, au Nigeria.

Comment peut-on imaginer que le Nigéria qui jouit d’une souveraineté monétaire gagnée de haute lutte, et qui a sauvegardé cette souveraineté même pendant la guerre du Biafra ou le naira était attaqué de toutes parts, va aujourd’hui subitement renoncer à cette indépendance monétaire, dont l’architecte principal était Chief Obafemi Awolowo, alors ministre des Finances? Et comment comprendre que le Nigéria qui a juré détrôner et remplacer la France parmi les 10 puissances économiques mondiales à l’horizon 2050 va sacrifier cette ambition légitime sur l’autel d’une supposée amitié franco-africaine ?

 Qu’on ne nous trompe pas ! Le taux de change du Naira par rapport au dollar n’a pas fluctué au -delà de la marge de 3% pendant les 4 ans du premier mandat  de Buhari. C’est toujours 355 Nairas pour un dollar américain jusqu’à ce jour. Qui connait le taux d’inflation dans nos pays, victime de la hausse des prix de l’essence et autres biens de première nécessité? Et on parle d’inflation au Nigéria.. je rigole, c’est une fake news. En tout cas,  sur ce dossier de la monnaie ÉCO, l’avenir très proche me donnera raison car il n’y a pas d’alternative à la monnaie souveraine unique de la CEDEAO, l’ECO dont  l’écho résonnera sur toute la terre, sur tous les continents et au delà des océans.

 La ministre des Finances du Nigéria vient d’ailleurs  de déclarer que l’Éco de l’UEMOA ne saurait remplacer la monnaie unique ECO de la CEDEAO. Et elle parle dans le communiqué officiel du Gouvernement nigérian de “la prétendue dénomination ECO de la monnaie de l’UEMOA” – Ce terme ECO n’étant réservé qu’à la monnaie unique de la CEDEAO. Le Nigéria et le Ghana observent et rappellent que ce qui s’était joué à Abidjan le 21 décembre 2019 n’est pas conforme au plan initial de la monnaie unique retenu à Lomé et confirmé à Bamako le 15 décembre 2000.

LNT N’est ce  pas ce que semble dire concrètement le récent communiqué du gouvernement ghanéen interprété à tort par un confrère ivoirien en ligne,  comme un soutien à l’Eco adopté par les pays de l’Uemoa. ?

Y.F. Oui !!!  Les Ghanéens ont pour ainsi dire  tout ‘’foutu en l’air en utilisant une simple expression :’’ flexible exchange rate regime’( voir le communiqué ci-joint)’.C’est donc un Eco de rupture avec l’euro et donc avec la France que le Ghana souhaite. Taux de changes flexibles veut dire en termes clairs et moins feutrés : souveraineté monétaire! Alors que l’ECO d’Abidjan souhaité par les deux Chefs d’Etat, Macron et Ouattara est un ECO avec fixité du taux de change arrimé à l’euro.

Adieu donc le plaisir d’Abidjan dont ils s’étaient flattés . C’est la fin d’un rêve chimérique, impossible. Le réveil sera douloureux hélas !

(XI) BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE DU Dr YACOUBA FASSASSI

 Le Dr Yacouba Fassassi 

Économiste béninois, 

auteur de plusieurs ouvrages sur le franc CFA dont:

Le Franc CFA ou la monnaie des Pays PMA(Les Pays Pas Moyen d’Avancer)): L’impératif de l’intégration régionale avec une monnaie unique pour une Zone Monétaire Optimale en Afrique de l’Ouest,  Éditions L’Harmattan, Paris, France,  Décembre 2013.

La Grande Rupture : Essai sur la Conquête de la Souveraineté monétaire, économique et politique pour le Développement des Pays de l’espace CEDEAO, 

Les Éditions Plurielles,  Cotonou,  Bénin, Septembre 2016

Le président du parti « Restaurez l’Espoir » a animé une conférence de presse le mercredi 27 mars, à son siège de Mènontin. Au menu, le code électoral et sa démission du gouvernement de Patrice Talon il y a sept ans. Pour l’ancien soutien de Patrice Talon, il n’y aura pas d’alternance… Lire la suite

5 réponses

  1. Avatar de DODJIVI
    DODJIVI

    Fassassi fait la honte des economistes du Benin avec ses élucubrations sans queue ni tête..Qui tiennent plutôt de l’incantation, d’affirmations péremptoire sans justifications…Rien de scientifique et aucune rigueur dans les analyses approximatives de ce soit disant docteur en économie. Comme son pote Yayi Boni, ils sont plutôt des docteurs en désordre économique. Et dire que ce type à dirigé une cellule macroéconomique dans notre pays… On comprend alors les debacles de notre économie avec des intellectuels aussi brouillon dans la réflexion. Il fait vraiment pitié

  2. Avatar de AKPATAKO
    AKPATAKO

    Fassassi, un faux économiste comme lui, il a été renvoyé du FMI pour trafic d’influence et bien d’autres…

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      Merci « Akpatako ». C’est ce qui me sidère dans certaines interventions, à tout propos d’ailleurs.

      Les types t’énoncent des sentences – présentées comme irrévocables – sous couvert de qualité d’experts qu’on découvre malhonnêtes, et dont il n’est pas besoin d’avoir fait des années d’études financières pour se rendre compte qu’ils ont une vision parcellaire du problème qui amène des conclusions fausses.

      Là tu sens le mec prêt à te vendre père et mère pour un instant de gloire médiatique et pour vendre ses bouquins.

      \\\\\ ///
      (@_@)

  3. Avatar de Michel
    Michel

    Il a tout dis. Bah moi je dis non à l’eco

    1. Avatar de Bido
      Bido

      Oui non a l eco-uemoa de Ouattara, mais bienvenue l ECO de la CEDEAO..

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