Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre 2019, Nathalie Yamb, la conseillère exécutive de Mamadou Coulibaly a été chassée de la Côte d’Ivoire pour «activités incompatibles avec l’intérêt national». L’expulsion de l’activiste continue de susciter des réactions dans le camp de l’opposition ivoirienne.
En effet, le ministre Sidi Touré à l’issu du conseil des ministres de ce mercredi 4 décembre, est monté au créneau pour donner les raisons qui ont motivé le gouvernement ivoirien à expulser la militante du parti LIDER du pays.
Selon le porte-parole du gouvernement, les commentaires de Yamb sur la collision qu’il y avait eu entre deux hélicoptères de l’armée ivoirienne sont « extrêmement graves » et ont porté atteinte à la dignité des droits de l’homme. Et la Côte d’Ivoire en tant que pays de droit ne peut cautionner un tel acte d’après lui.
L’expulsion de l’activiste que le ministère de l’intérieur a justifié par des «activités incompatibles avec l’intérêt national», selon Gnamien Konan ancien ministre de Ouattara, dénote de la peine que le gouvernement éprouve vis-à-vis des critiques à son égard. Selon lui « l’allergie à la critique » montre que le gouvernement est extrêmement agité.
Le président du mouvement La nouvelle Côte d’Ivoire, estime que le pouvoir en place est monté d’un cran dans « l’intimidation et la répression ». Il se demande par ailleurs qui sera la prochaine victime après Nathalie Yamb.
Nathalie Yamb: Après son expulsion, elle promet revenir pour la passation entre Ouattara et son mentor
Le retour de Yamb en Côte d’Ivoire
Rappelons qu’après avoir atterri en Suisse, pays dont elle a la nationalité, Nathalie Yamb a lancé sur twitter que même si Ouattara a pu décider de sa destination, il ne pourra jamais décider de sa destinée. Elle a affirmé qu’elle reviendra en Côte d’Ivoire en décembre 2020 pour participer à la passation de charge entre le président Ouattara et son mentor Coulibaly, lorsque ce dernier aura remporté les élections.
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