Après la route des esclaves, le gouvernement béninois veut créer la route des couvents. Invité du jour de Frisson radio, José Pliya a expliqué, ce vendredi 10 janvier 2020, de quoi cela retourne. Le Bénin va disposer de la route des esclaves d’ici janvier 2021. Et selon directeur général de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et du développement du tourisme au Bénin, José Pliya, c’est «toujours l’idée de la diversification de l’offre».
Il a relevé le principe est que le Bénin est un petit pays mais qui dispose d’un très grand potentiel touristique. Pour lui, la route des couvents «c’est l’idée que nous avons une culture cultuelle et culturelle du Vodoun très riche, très vivante, très présente».
Et, plutôt que de faire un musée unique en un lieu qui va raconter de manière un peu sélective cette pratique cultuelle et culturelle vivante, lui et son équipe ont pensé aller sur le territoire. Ils ont maillé le territoire, identifié quelques villes, quelques couvents partenaires. Ces couvents vont être bien aménagés pour amener les touristes à la rencontre des populations, à la rencontre d’un Vodoun vivant. Cinq villes ont été retenues pour la phase pilote. Il s’agit de Ouidah, de Porto-Novo, d’Allada, de Kétou et de Grand-Popo.
Ils ont créé également un circuit de sens c’est-à-dire que «chaque ville raconte l’histoire d’une divinité et permet de mieux comprendre le panthéon Vodoun». Le directeur précise qu’il y a beaucoup de divinités et de couvents. Mais, le choix s’est fait en suivant certains critères. D’abord la qualité architecture du couvent tel qu’il existe. On s’appuie sur le couvent existant. Ensuite, la divinité qui fait sens. Il y a des divinités qui font doublon et donc ne valaient pas la peine. Enfin, il y a le critère d’adhésion des adeptes de ce Vodoun. A en croire José Pliya, «ces gens vont suivre une formation explication et il y aura des traducteurs».
Il a expliqué de façon schématique ce à quoi il faut s’attendre. Par exemple, si un touriste désire voir le Vodoun Sègbo-Lissa. Il est pris en charge par un guide. Dès qu’Il arrive, il se gare à un parking. Il y a une buvette pour boire. Des toilettes pour qu’il puisse se soulager. Dans la cour principale, il a droit à une introduction à la divinité en question. Et puis, une visite guidée qui est à la fois visuelle, sonore mais également tactile parce qu’on va lui les vertus ce que ce Vodoun apporte à ses adeptes et comment ça fonctionne. Selon le directeur José Pliya, ce sont des visites qui vont durer une heure, une heure trente à peu près. Une sortie de Vodoun comme Zangbéto, des danseurs et des chanteuses peuvent venir agrémenter la visite des touristes qui comme dans un musée ouvert, auront des objets à acheter à la sortie. Ils vont avoir la possibilité de se faire la divination Fâ. José Pliya a rassuré que le sacré ne sera pas profané.
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