Bouygues Construction : Des hackers font du chantage au groupe après une cyberattaque

Le géant français des BTP Bouygues Construction a récemment subi une cyberattaque. L’information a été donnée ce vendredi 31 janvier 2020, dans un communiqué du groupe, qui a précisé que l’attaque a été détectée le 30 janvier 2020. Il a ajouté que tous les systèmes d’informations ont été suspendus « par mesure de précaution », pour empêcher toute propagation.

Des chantiers bloqués

Les milliers d’employés de la société n’avaient toujours pas pu avoir accès à leurs boîtes mails professionnelles ainsi qu’aux logiciels internes. L’attaque informatique a ciblé les serveurs qui hébergeaient les données privées de l’entreprise. Les hackers auraient réussi à s’emparer de documents, avant que l’accès à la totalité du système informatique ne soit coupé par les équipes techniques du groupe.

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A en croire la communication de Bouygues Construction, les matériaux ont progressivement été remis en service, après avoir subi des tests. Elle a ajouté que «l’activité opérationnelle des chantiers n’est pas perturbée à ce jour ». Un employé basé au Royaume-Uni a fait savoir qu’il n’y avait pas de service opérationnel pour travailler. «Nos chantiers sont bloqués à cause des commandes impossibles à passer. Les logiciels de gestion comptable sont aussi à l’arrêt : il n’y a aucun paiement des sous-traitants ou des clients » a-t-il déclaré.

Une confirmation des services techniques

Il a affirmé qu’il se pourrait que la situation ne s’améliore pas dans les jours à venir, évoquant une confirmation donnée par les services techniques. Cependant, une autre source interne a assuré que les chefs de service ont été avisés par le siège du groupe, indiquant qu’il s’agit bien d’un « rançongiciel ». « Ils ont aussi assuré que s’ils n’étaient pas payés, tout le contenu des serveurs serait rendu public et que Bouygues Construction se ruinerait en procès » a-t-elle indiqué.

Une enquête préliminaire ouverte

Bouygues Communications n’a cependant pas voulu confirmer ou infirmer ces informations et a exhorté ses employés à ne pas propager des rumeurs. Par ailleurs, la section cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données », « accès et maintien dans un système de traitement automatisé de données » et « extorsion en bande organisée ».

Pour mémoire, ce n’est pas la première fois que le groupe est victime d’une cyberattaque. Au cours du mois de mai 2019, le réseau d’une succursale canadienne de Bouygues Construction avait été attaqué par le « rançongiciel » Ryuk.

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