Code du numérique au Bénin : Regards de Serge Adjovi et de Zakyath Latoundji

Récemment, Amnesty International a appelé les autorités béninoises à réformer le code du numérique parce que certaines de ses dispositions « répressives mettent en péril la liberté d’expression et la liberté des médias au Bénin ». Si l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) n’évoque pas les mêmes raisons que l’Organisation de défense des droits de l’homme, elle annonce qu’elle plaidera également pour la relecture de cette loi dans le cadre de l’opération « Zéro journalistes en prison » qu’elle lancera d’ici peu.

Cette opération permettra aussi de sensibiliser les journalistes sur le code. Pour la présidente de l’UPMB Zakyath Latoundji, l’organisation qu’elle dirige sera plus  » à l’aise à défendre les intérêts des (journalistes) qui se retrouveraient privés de leur liberté justement dans le cadre de cette loi-là si l’acteur de média a respecté les dispositions de la loi » .

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« Il ne faut pas que ce soit le code qui fasse grincer les dents »

Il faut dire que dans le milieu des professionnels des médias le code du numérique inquiète vraiment surtout après l’emprisonnement du journaliste Ignace Sossou. Même du côté des web-activistes et des blogueurs, elle (la loi) fait grincer des dents parce que plusieurs d’entre eux ont déjà été mis derrière les barreaux parce qu’ils ont enfreint les dispositions de ce texte.

Le directeur de l’Agence du numérique interrogé par DW préfère lui, ne pas parler de « grincements de dents ». Pour Serge Adjovi, le code a plutôt pour vocation de protéger le citoyen et ne saurait donc susciter mécontentement.  « Je ne pense pas que ce soit le code qui fait grincer les dents, ou en tout cas il ne faut pas que ce soit le code qui fasse grincer les dents. Le code il est là comme toute loi pour protéger le citoyen et pour organiser le secteur du numérique et pour permettre un développement harmonieux de ce que nous voulons faire » a t-il déclaré.

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