Dans une publication en date du lundi 6 janvier 2020, la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg) évoque une convocation de la Cour constitutionnelle du Bénin invitant le président nigérian Muhammadu Buhari et les anciens présidents béninois Boni Yayi et Nicéphore Soglo ou leurs représentants à une audience pour ce mardi. « Ridicule pour ne pas dire ubuesque », selon la convention.
« On croit rêver. Déclarer recevable, devant la Cour constitutionnelle béninoise, une juridiction béninoise, le recours contre un Chef d’Etat étranger et de surcroît en exercice, pour répondre éventuellement d’une action rentrant dans l’exercice de la souveraineté d’Etat, est simplement ridicule pour ne pas dire ubuesque », affirme la Cpfg dans sa lettre publiée en partie par le quotidien Matin Libre.
Selon la publication, ces trois personnalités sont convoquées « sur la base d’un recours intenté devant –la Cour constitutionnelle- par un certain Alain Diogo ». Ceci, respectivement pour « fermeture illégale de la frontière Sèmè Kraké », « manipulation contre le peuple béninois, auteur de la manipulation de la fermeture de la frontière » et « pour complicité et auteur de sabotage de la crédibilité des élections législatives».
De la provocation par des plaisantins
Dans sa réaction, la Cpfg se demande « de quelle norme constitutionnelle béninoise violée doit répondre » le président nigérian devant la Cour constitutionnelle du Bénin dans ce dossier de fermeture de frontière. De même, « à quelle incrimination constitutionnelle correspond «manipulation contre le peuple béninois/manipulation de la fermeture de la frontière » et « complicité et auteur de sabotage de la crédibilité des élections législatives » ?
Pour la structure, ce recours est un acte « de plaisantins ». Et sa prise en considération suivie de convocation « dépasse l’entendement ». Elle se demande également si cette action ne devrait-elle pas être « déclarée simplement irrecevable et classée sans suite par une Cour constitutionnelle qui mérite son nom ». Sur d’autres angles, cela «apparaît comme une action de provocation notamment à l’endroit du Nigeria», estime la Cpfg.
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