La semaine dernière, du côté d’Épinal, un homme de 48 ans a été arrêté par les forces de l’ordre après que des engins explosifs artisanaux aient été découverts chez lui. Lundi, ce dernier a été mis en examen par un juge antiterroriste avant d’être placé en détention provisoire, le temps que l’enquête avance et ne délivre ses premières informations.
D’origine marocaine, celui-ci a été entendu par la justice afin de s’expliquer. Cet entretien aura toutefois débouché sur une mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », ainsi que pour des faits de « fabrication d’un engin explosif en relation avec une entreprise terroriste » et enfin, pour des faits de « détention et transport de produits explosifs ou de substances destinées à entrer dans la composition d’engins explosifs en vue de préparer des dégradations dangereuses ou des atteintes aux personnes, en relation avec une entreprise terroriste. »
Un homme fiché S, connu des services d’ordre
Fiché S, connu donc des services de police pour de possibles faits de radicalisation, l’individu a d’ores et déjà été interpellé et placé en détention le temps de quatre mois en 2018, pour trafic de stupéfiants. Avant ça, l’homme aurait eu des liens avec le groupe Forsane Alizza, groupuscule islamiste dissout en 2012 sur ordre du ministère de l’Intérieur de l’époque. L’administration souhaitait ainsi effectuer un suivi sur la personne et ce dernier a ainsi reçu une visite des forces de l’ordre, visite également appelée perquisition administrative. C’est à ce moment précis que seront découverts les explosifs et le projet de l’individu.
Sa femme, relâchée par la police
Maîtrisant l’art de l’explosif, ce dernier savait manier avec précision les composantes d’une bombe artisanale. Chez lui, sera d’ailleurs retrouvée une cocotte-minute remplie de poudre noire, de trois grenades et de plusieurs boulons supposés se répandre à grande vitesse au moment de l’explosion, l’idée étant de faire le plus de dégât possible. Il ne faisait donc aucun doute de l’imminence de l’attaque. L’homme lui, sera interpellé en même temps que sa femme et qu’un de ses amis, même si les deux seront finalement remis en liberté quelques heures plus tard, sans qu’aucune poursuite ne soit toutefois annoncée à leur encontre.


