A l’occasion de sa sortie médiatique de ce mercredi soir, le président de la République Patrice Talon a réagi sur l’état du Bénin 30 ans après l’ouverture de la conférence nationale des forces vives de la nation. La Conférence des Forces vives de la nation béninoise a été pour la plupart d’entre nous la renaissance de notre espérance de développement dans un environnement de liberté et de démocratie» reconnait le président de la République Patrice Talon lors de son entretien de ce mercredi 19 février 2020 à la télévision nationale.
Il estime que pour certains Béninois, «cela devait suffire pour nous développer, pour nous épanouir». Pour lui, «on ne peut pas penser, espérer comme certains de nos citoyens que la Conférence nationale, les textes fondateurs de notre nouvelle dynamique, suffiraient à eux seuls pour créer le développement, créer la richesse, créer les emplois». Et 30 ans après le président trouve que «nous manquons de tout, que même les choses les plus caractéristiques de ce que nous avons été : l’école s’est dégradée, la santé, n’en parlons plus ; les infrastructures minimum ; le confort de vie : l’eau, l’électricité, manquent à la plupart de nos concitoyens».
Urgence des réformes
Alors, il est nécessaire de changer les choses. Car, le rôle des dirigeants, «c’est de faire le diagnostic et procéder aux ajustements nécessaires capables, susceptibles d’impulser enfin le développement». A le croire, c’est ce qu’il essaie de faire avec son équipe. Le président Talon fait remarquer que pour le développement de la plupart des communautés humaines, quelle que soit l’époque, quelle que soit la région, «il n’est pas nécessaire d’avoir du pétrole, d’avoir du diamant, d’avoir du bois, d’avoir des richesses du sous-sol».
Et donc, toutes les communautés humaines «quelle que soit l’époque ont su affronter les conditions de vie, les obstacles à leur développement et avec leurs mains et leurs têtes, elles ont su transformer leur environnement, apporter une réponse à leurs préoccupations, leurs besoins de se développer». Patrice Talon rappelle que le pétrole en soi, brut, n’est pas une richesse. Il a fallu le transformer pour en faire une richesse. Or, «ce qui caractérise cette capacité de l’homme à avancer, à transformer son environnement, c’est son sérieux, sa rigueur, son abnégation à faire ce qu’il convient de faire».
Manque de certaines valeurs
Selon le chef de l’Etat, au Bénin, dans la plupart des secteurs de vie, «nous avons manqué et nous manquons de sérieux, de rigueur, de détermination, de volonté». Si les Béninois avaient mis en application ces valeurs, le Bénin se serait développé. Il relève que beaucoup de pays se sont développés parce qu’ils se sont mises au travail. Il demande «combien d’entre nous, pris individuellement, issus de familles pauvres, dans un environnement défavorisé, ne sont pas parvenus au sommet de la hiérarchie sociale parce qu’ils ont été déterminés, laborieux, sérieux, volontaristes?». Il demande et prie les Béninois à avoir une foi, une vraie adhésion à une chose, «corriger nos tares, nos insuffisances humaines pour travailler de manière plus sérieuse, plus laborieuse». «Et c’est cela, les réformes. Ce n’est pas plus que ça», précise le président Patrice Talon.
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