Le 31 mars prochain, la Cour Suprême américaine se penchera sur le sujet entourant les déclarations d’impôts du président Trump. En effet, ce dernier refuse catégoriquement de les rendre publiques. Soucieux de ne pas laisser la justice aller à l’encontre de sa volonté, le président américain a décidé de s’en prendre aux juges Ruth Bader Ginsburg et Sonia Sotomayor.
C’est via Twitter, son outil de communication favori, que le président américain a décidé d’attaquer. Selon lui, Sonia Sotomayor aurait directement pointé du doigt cinq juges de bord conservateur, les accusant directement d’avoir des préjugés en faveur du président Trump, ce qui influerait directement sur le vote des juges. En effet, ces derniers sont neuf, élus à vie. Dans le cadre d’un rendu de décision, celle-ci se fait à la majorité.
Trump s’ne prend à deux juges de la Cour Suprême
Soulignant le manque de classe de la juge, l’actuel pensionnaire de la Maison Blanche rappelle que Sotomayor n’a pas bougé lorsque la juge Ginsburg l’a traité d’imposteur. Une phrase que la doyenne de la Cour a effectivement dite à l’occasion d’un entretien paru en 2016. Si elle s’en est depuis excusée, cette sortie a suscité un brin de polémique outre-Atlantique, puisque la justice semble désormais prendre un virage politique alors que, par définition, celle-ci doit se tenir loin des querelles entre républicains et démocrates.
Aujourd’hui, les multiples attaques de la juge Sotomayor ne vont donc pas en ce sens. « C’était très inapproprié, une déclaration terrible pour un juge de la Cour suprême », s’est agacé le président Trump, allant jusqu’à penser qu’elle tentait d’influencer ses collègues e leur faisant honte publiquement. Une attaque dont le professeur de droit à l’université du Texas, Steve Vladeck, n’a que peu goûté. À ses yeux, la juge n’a en fait jamais accusé ses collègues d’être ouvertement pro-Trump. Au contraire, elle a dans son dernier document, simplement évoqué la tendance qu’a la Maison Blanche à se tourner vers la Cour suprême dès que quelque chose ne va pas. En deux ans et demi, l’exécutif s’est tourné 20 fois du côté de la plus haute instance judiciaire américaine.
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