Réunis à Ouagadougou, les ministres de l’intégration et du commerce ont fait des propositions de sortie de crise aux chefs d’Etat de la Cédéao due à la fermeture des frontières terrestres du Nigeria avec ses voisins depuis six mois.
Les pays membres de la CEDEAO sont préoccupés par la situation de fermeture des frontières terrestres du Nigéria avec ses voisins immédiats. Ceci parce que la situation a des conséquences négatives sur les échanges économiques au sein de la zone. Selon les propos de Salou Djibo, le président de la «task force» sur la libre circulation des personnes et des biens rapportés par RFI, des «pistes de solutions plus simples et plus faciles à mettre en œuvre en vue de rassurer le Nigeria».
Et entre autres solutions proposées par les ministres de l’intégration et du commerce, il y a «le déploiement de la carte nationale d’identité biométrique permettant de doter un grand nombre de citoyens d’un document de voyage simple à coût réduit, permettrait d’accroître une mobilité sécurisée et une réduction des tracasseries aux frontières et sur les axes routiers de la Cédéao».
A croire Salou Djibo, «cela permettrait aussi de rassurer le Nigeria en ce qui concerne les problèmes de sécurité et de traite de personnes. ». Et selon les formations reçues, les participants à la rencontre de Ouagadougou «ont remis les conclusions de leurs travaux au président burkinabè, lui-même chargé de les transmettre à ses paires de la CEDEAO pour validation».
L’économie de la CEDEAO en baisse
La fermeture des frontières terrestres du Nigéria avec ses voisins est une préoccupation majeure de tous les pays de la zone CEDEAO d’autant plus que cela a une incidence sur les produits agréés par le schéma de libre-échange selon RFI. Car, «des pays comme le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire ont vu refuser l’accès de leurs produits au marché nigérian». A en croire ce site d’information, la fermeture des frontières a eu un «impact négatif sur le volume des échanges intracommunautaires car plus de 80 % des entreprises et produits agrées par schéma de libéralisation des échanges dans l’espace CEDEAO proviennent des États-membres directement affectés».
Les conséquences sont telles que des gens commencent même par pointer du doigt l’incapacité de la CEDEAO de régler les problèmes de la communauté. D’après Jean-Claudae Kassi Brou, président de la commission de la CEDEAO cité par RFI, «les opérateurs économiques, sans oublier les consommateurs, qui doutent aujourd’hui de notre communauté, se demandent si la Cédéao est une réalité».
Il pense même qu’à cette allure, «l’utilité de projets communautaires importants, tels que la construction de ports de contrôle juxtaposés, et même la création de la monnaie unique, peut être remise en cause. ». Et donc, il est urgent que la CEDEAO trouve les solutions idoines et durables à cette crise économique et même politique qu’est la fermeture des frontières terrestres du Nigéria avec ses voisins.
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