Guinée : Alpha Condé lâché par la France ?

C’est dans un contexte de crise politique en Guinée, que l’organisation internationale de la francophonie (OIF) a annoncé suspendre sa participation au processus électoral dans le pays. Elle l’a fait savoir dans un communiqué publié hier lundi 24 février 2020, sur sa plateforme internet. L’OIF met en cause les irrégularités du processus électoral.

Une « décision incohérente »

Le RPG, parti politique du président Alpha Condé a fustigé une « décision incohérente », toute en précisant qu’elle « n’entravera pas le déroulement du processus ». De son côté, la commission électorale dit ne pas comprendre le retrait de l’OIF, du processus électoral. Deux années plus tôt, l’organisation avait mené en collaboration avec les Nations Unies, un audit du fichier électoral qui datait de 2015.

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Une présence problématique d’électeurs

Dans son communiqué, l’OIF a rappelé que cette étude avait relevé la présence « problématique » sur les listes, de 2,49 millions d’électeurs. A l’en croire, ces électeurs se trouvent toujours dans la base de données actuelle. Elle a également précisé que parmi ceux-ci figurent des doublons ou des électeurs décédés.

Ces électeurs n’ont pas prouvé leur existence

L’OIF souligne par ailleurs que sur ces 2,49 millions d’électeurs près de la totalité ne dispose « pas de documents permettant leur identification ». Aussi a-t-elle précisé que, quelque 2,49 millions d’électeurs ne sont pas venus attester leur statut et leur existence, devant les commissions administratives de révision des listes électorales.

Un nombre très élevé selon l’opposition

«C’est donc ce chiffre-là qui aujourd’hui pose problème et doit être traité de manière consensuelle par la classe politique guinéenne » a déclaré l’OIF. S’inscrivant dans la même logique que l’organisation de la francophonie, l’opposition au régime d’Alpha Condé, a fait remarquer un nombre d’électeurs très élevé par rapport à la population réelle du pays et l’inscription sur les listes électorales de mineurs.

L’ancien Premier ministre guinéen Cellou Dalein Diallo, a exprimé sa satisfaction, après la décision de l’OIF. Notons que l’annonce de l’organisation internationale de la francophonie intervient à six jours des élections présidentielles guinéennes.

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